Résumé de la décision
Dans l'affaire opposant la SARL Jazz Radio Dab au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et à la société NewCo G, la SARL Jazz Radio Dab a contesté le rejet de sa candidature pour un appel à candidatures lancé par le CSA. Elle a demandé des mesures de réexamen de sa candidature et des indemnisations. Cependant, par un mémoire enregistré le 2 mars 2021, Jazz Radio Dab a finalement désisté de sa requête. La Cour a pris acte de ce désistement et a rejeté les demandes de frais présentées par la société NewCo G.Arguments pertinents
La SARL Jazz Radio Dab a soutenu plusieurs arguments dans sa requête :1. Absence de signature identifiable : Elle a affirmé que la décision du CSA, qui rejetait sa candidature, ne comportait pas de signature identifiable, contrevenant ainsi à l'article L. 212-1 du code des relations entre le public et l'administration, qui impose des exigences de transparence et de vérifiabilité des actes administratifs.
2. Erreur d'appréciation : La requérante a également invoqué une erreur d'appréciation de la part du CSA, qui a jugé sa programmation similaire à celle des radios FIP et France Musique, sans prendre en compte les spécificités de son offre.
3. Pluralisme dans le secteur radiophonique : Elle a mis en avant que le CSA avait failli à son devoir de promouvoir le pluralisme en accordant un service à BFM Radio, alors que plusieurs autres radios, notamment celles du service public, avaient déjà une forte programmation d'information.
Interprétations et citations légales
L’analyse de la décision implique plusieurs textes législatifs :1. Code des relations entre le public et l'administration - Article L. 212-1 : Ce texte impose que les décisions administratives soient signées afin de garantir la transparence et l'effectivité des droits des administrés. La SARL Jazz Radio Dab argue que l'absence de signature sur la décision du CSA constitue une violation de ce principe.
2. Loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 : Cette loi régit l'audiovisuel en France et établit les missions du CSA, y compris la promotion du pluralisme et la diversité des services radiophoniques. L'argument de la SARL Jazz Radio Dab repose sur le fait que le CSA n'a pas respecté ces obligations en donnant des autorisations à des services qui pourraient ne pas enrichir la diversité des offres.
3. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article permet de demander le remboursement des frais d'instance. La société NewCo G a sollicité le remboursement de ses frais de justice, mais la Cour a estimé qu'il n'y avait pas lieu de faire droit à cette demande, affirmant que le désistement pur et simple de la SARL Jazz Radio Dab justifiait ce rejet.
Ces éléments appuient la décision de la Cour, qui enregistre le désistement de la SARL Jazz Radio Dab et rejette les conclusions de la société NewCo G au titre des frais de justice.