Résumé de la décision
Mme B... a interjeté appel d'un jugement du Tribunal administratif de Versailles du 22 décembre 2017, qui rejetait sa demande de décharge de l'obligation solidaire de payer des contributions sociales pour les années 2008 et 2009. La cour a confirmé le jugement en considérant que les dispositions légales ne prévoient pas de solidarité de paiement pour les contributions sociales, rendant ainsi la demande irrecevable. En conséquence, la cour a également rejeté les conclusions de Mme B... au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité de la demande : La cour a souligné que les dispositions de l'article 1691 bis du code général des impôts ne s'appliquent pas aux contributions sociales, ce qui rend la demande de décharge de l'obligation solidaire irrecevable. La cour a affirmé : "Ces dispositions ne prévoient pas de solidarité de paiement s'agissant des contributions sociales."
2. Contestation de l'assiette : Bien que Mme B... ait tenté de reformuler sa demande en contestant le bien-fondé des contributions sociales, la cour a noté que ces arguments avaient été présentés tardivement, après l'expiration du délai d'appel, et étaient donc irrecevables. La cour a précisé que ces conclusions étaient "développées pour la première fois dans un mémoire enregistré le 27 mai 2019".
Interprétations et citations légales
1. Article 1691 bis du code général des impôts : Cet article établit les obligations de paiement des époux et partenaires liés par un pacte civil de solidarité, en précisant que la solidarité s'applique uniquement à l'impôt sur le revenu et non aux contributions sociales. La cour a cité : "Les époux et les partenaires liés par un pacte civil de solidarité sont tenus solidairement au paiement : / 1° De l'impôt sur le revenu lorsqu'ils font l'objet d'une imposition commune."
2. Irrecevabilité des conclusions tardives : La cour a également fait référence à la nécessité de respecter les délais de procédure, en indiquant que les nouveaux arguments présentés après l'expiration du délai d'appel ne peuvent être pris en compte. Cela est conforme aux principes de la procédure administrative, qui exigent que les parties présentent leurs arguments dans les délais impartis.
En conclusion, la décision de la cour repose sur une interprétation stricte des dispositions légales concernant la solidarité de paiement, ainsi que sur le respect des délais de procédure, ce qui a conduit au rejet de la demande de Mme B....