Résumé de la décision :
Dans cette affaire, M. B... D... a sollicité l'annulation d'un jugement du tribunal administratif de Montreuil qui avait annulé la décision du ministre du travail refusant le licenciement de M. D... par la société Kalhyge 2. Dans un arrêt rendu le 26 mars 2019, la cour administrative d'appel de Versailles a statué que le jugement initial était devenu sans objet. La cour a donc décidé qu'il n'y avait pas lieu de statuer sur la requête de M. D..., tout en ordonnant à l'État de verser 50 euros à M. D... au titre des frais de justice, conformément à l'article L. 761-1 du Code de justice administrative.Arguments pertinents :
1. Nullité du licenciement : M. D... soutient que son licenciement, bien que prononcé après la période de protection, était fondé sur des faits qui s'étaient produits durant cette même période, ce qui pourrait en limiter la validité. La cour a reconnu cette problématique sans nécessairement l'examiner en raison de l'annulation précédente du jugement.2. Offre de reclassement : Il est soutenu que l'offre de reclassement n'était pas ferme et définitive, ce qui empêcherait toute reproche quant à son refus de modification de contrat selon l'article L. 1222-6 du Code du travail, exigeant que le licencié doive être en mesure d'accepter un poste modifié en toute connaissance de cause.
3. Indépendance des décisions administratives : M. D... a également fait valoir que l'homologation du plan de sauvegarde de l'emploi par le directeur régional n'impliquait pas l'aval pour son licenciement, marquant la distinction entre diverses autorités administratives.
Interprétations et citations légales :
1. Article L. 761-1 du Code de justice administrative : Cet article stipule que "la personne dans le besoin pourra se voir accordée, s’il y a lieu, le remboursement des frais exposés" et a été appliqué pour accorder 50 euros à M. D..., reflétant le principe que les frais de justice devraient être couverts lorsque la partie prenante obtient gain de cause.2. Article L. 1222-6 du Code du travail : Cet article précise les conditions dans lesquelles une modification du contrat de travail peut être proposée, stipulant que "la modification du contrat de travail […] est soumise à l’acceptation du salarié". Cela a effectivement des implications cruciales quand il s'agit d'examiner les motifs d'un licenciement.
3. Fonction d'annulation des décisions administratives : La cour a rappelé que l'annulation d'un jugement par une décision supérieure entraîne que la requête sur ce sujet devient sans objet. Cela signifie que tant que la décision initiale a été annulée, la question de la légitimité du licenciement ou des modalités de reclassement devient secondaire dans la présente affaire.
En conclusion, la cour a statué en faveur de M. D... en appliquant des principes juridiques constants sur la protection des licenciés et les procédures administratives, conférant un certain poids aux aspects procéduraux en matière de droit du travail.