Résumé de la décision
La décision concerne un appel interjeté par M. A... contre l'ordonnance du 18 septembre 2020, qui a rejeté sa demande de suspension de l'exécution d'un arrêté préfectoral imposant le port du masque sur la voie publique et dans des lieux ouverts au public dans le département des Hauts-de-Seine. Suite à un changement de contexte réglementaire, avec l'abrogation de l'arrêté contesté par de nouveaux arrêtés subséquents, la cour a déclaré que les conclusions de M. A... avaient perdu leur objet, entraînant le rejet de sa demande.
Arguments pertinents
1. Perte d'objet des conclusions : Le juge a d'abord constaté que l'arrêté contesté par M. A... avait été abrogé par des arrêtés ultérieurs. En conséquence, il n'y avait plus lieu de statuer sur la demande de suspension, puisque l'acte administratif visé n'était plus en vigueur. Cela est résumé par la mention suivante : "les conclusions de M. A... tendant, d'une part, à ce que soit annulée l'ordonnance contestée et, d'autre part, à ce que soit ordonnée la suspension de l'exécution de l'arrêté du 10 septembre 2020 ont perdu leur objet".
2. Absence de prise en charge des frais : Le tribunal a également statué qu'il n'y avait pas lieu d'accorder des frais au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, considérant les circonstances de l'affaire. Cela montre que les demandes de remboursement des frais engagés par le requérant ne sont pas systématiquement accueillies.
Interprétations et citations légales
- Article L. 521-2 du Code de justice administrative : Cet article stipule les conditions dans lesquelles un juge des référés peut être saisi, notamment en vertu de l'urgence, pour ordonner des mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale. M. A... a fondé sa demande sur cet article, affirmant qu'il y avait une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales. Cependant, la cour relève que compte tenu de l'abrogation de l'arrêté, "il n'y a pas lieu de statuer sur les conclusions présentées sur le fondement de l'article L. 521-2 du code de justice administrative".
- Décret n° 2020-1257 du 14 octobre 2020 et décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 : Ces textes mettent en place des mesures relatives à l'état d'urgence sanitaire, précisant que le préfet peut imposer des mesures de protection de la santé publique. La décision clarifie que les arrêté(s) qui ont suivi le délai donné au préfet se basent sur ces décrets et montrent que la légalité des nouvelles mesures est en adéquation avec les nécessités imposées par l’épidémie.
En conclusion, la cour a tranché que, malgré les arguments de M. A... concernant l'illégalité de l'arrêté initial sur des fondements juridiques variés, la situation juridique a évolué avec l'abrogation de cet acte, rendant sa contestation sans objet.