Résumé de la décision
La décision concerne un appel de M. A..., ressortissant afghan sous protection subsidiaire, qui a demandé l'annulation d'une ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Nice. Ce dernier avait rejeté sa demande visant à ordonner la délivrance d'une carte de séjour conforme à son état civil, en raison d'erreurs de prénom et de date de naissance sur le document précédemment délivré. M. A... arguenait que cette situation le plaçait dans une situation d'urgence et portait atteinte à ses droits d'asile et de circulation. Toutefois, le tribunal a confirmé le rejet de sa demande, soulignant qu'aucune atteinte grave et manifestement illégale à ses droits n’était établie.
Arguments pertinents
1. Condition d'urgence : Le requérant a avancé que la condition d’urgence était remplie en raison des entraves à sa circulation et à son travail, ainsi que du risque d'être contrôlé et placé en centre de rétention. Cependant, le tribunal a statué que les désagréments invoqués ne suffisent pas à prouver une atteinte grave à ses droits fondamentaux.
2. Droit d’asile et titre de séjour : M. A... a signalé que le refus de la préfecture de corriger son état civil, basé sur un problème informatique, constituait une atteinte illégale à son droit d'asile. Le tribunal a répondu que même si des désagréments étaient causés, ceux-ci ne compromettaient pas son statut de protection subsidiaire ni son droit de circuler.
3. Rejet de la demande : Le juge a confirmé que l'absence de preuves d'une atteinte grave aux droits de M. A... était déterminante pour le rejet de sa requête.
Interprétations et citations légales
- Article L. 521-2 du Code de justice administrative : Cet article stipule que "saisi d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale". Dans ce cas, le juge a jugé que les désagréments évoqués par M. A... ne constituaient pas une atteinte suffisante à ses droits fondamentaux pour justifier l'intervention d'urgence.
- Article L. 522-3 du Code de justice administrative : Mentionne que "le juge des référés peut, par une ordonnance motivée, rejeter une requête sans instruction ni audience lorsque la condition d'urgence n'est pas remplie". Ici, le juge a appliqué cet article en concluant que la demande de M. A... ne remplissait pas les conditions d'urgence requises.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : La décision a également pris en compte les dispositions de ce code, qui régulent les modalités de délivrance des titres de séjour. L'existence d'une attestation de concordance d’état civil fournie par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides a été un élément central qui a permis de limiter l'impact des erreurs administratives mentionnées par le requérant.
En conclusion, la décision du tribunal administratif de Nice repose sur le constat que les désagréments soulevés par M. A... ne constituent pas une atteinte grave et manifeste à ses droits, justifiant ainsi le rejet de sa demande de référé.