Résumé de la décision :
M. C... a saisi le juge des référés du tribunal administratif de Nantes pour demander l'injonction au consulat de France à Niamey de statuer sur la demande de visa de son épouse, déposée le 22 juillet 2020. Après avoir rejeté la demande en raison de l'absence de caractère d'urgence, le juge a estimé que M. C... n’avait pas justifié d’une diligence suffisante. Ce dernier a interjeté appel contre cette ordonnance qui a confirmé le rejet de sa demande.
Arguments pertinents :
1. Absence de diligence suffisante : Le tribunal a souligné que M. C... n'avait pas entrepris d'actions suffisantes pour faire avancer sa demande de visa, notamment en ne contestant pas la décision implicite de rejet devant la commission de recours contre les refus de visa. Cela démontre une absence d'efforts pour résoudre la situation.
2. Condition d'urgence non établie : Le tribunal a estimé que, malgré les difficultés rencontrées, M. C... n'a pas présenté de circonstances propres susceptibles de caractériser l'urgence au sens de l'article L. 521-2 du code de justice administrative. Le juge a considéré qu'aucun des moyens avancés par M. C... n'était fondé.
Interprétations et citations légales :
- Article L. 521-2 du code de justice administrative : Cet article permet au juge des référés d'ordonner des mesures pour sauvegarder une liberté fondamentale lorsque la condition d'urgence est remplie. Le juge a rappelé que “saisi d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale". Dans le cas présent, l'absence d'actions de M. C... a été déterminante pour conclure à l'absence d'urgence.
- Article L. 522-3 du code de justice administrative : Le juge peut rejeter une requête sans audience si la condition d'urgence n'est pas remplie, ce qui a été appliqué dans le cas de M. C.. La décision a souligné que “lorsqu'il apparaît manifeste, au vu de la demande, que celle-ci ne relève pas de la compétence de la juridiction administrative, qu'elle est irrecevable ou qu'elle est mal fondée”, elle peut être rejetée directement.
- Circonstances personnelles de M. C... : Le tribunal a noté que M. C... n'avait pas fait valoir de circonstances personnelles justifiant l'urgence, ce qui affaiblit sa demande. Le juge a considéré que "faute, par ailleurs, de faire valoir les circonstances qui lui sont propres de nature à caractériser l'urgence", la requête ne pouvait être accueillie.
En conclusion, la décision du tribunal de rejet souligne la nécessité pour les requérants de démontrer l'urgence de leur situation par des actions concrètes et opportunes, ainsi qu'une compréhension des voies de recours disponibles avant de saisir la juridiction administrative.