Résumé de la décision
M. B... a introduit une requête pour contester un arrêté du ministre de l'intérieur qui l’assignait à résidence. Il soutenait que cet arrêté portait atteinte à ses droits constitutionnels, notamment au droit à la protection de la santé et à sa liberté d'aller et venir. Cependant, postérieurement à l'introduction de la demande, l'arrêté a été abrogé par le ministre, rendant la demande de suspension de l’exécution sans objet. En conséquence, le tribunal n’a pas statué sur l’annulation de l’ordonnance du juge des référés et a ordonné à l'Etat de payer une indemnité partielle à l'avocat de M. B... au titre de l'aide juridictionnelle.
Arguments pertinents
1. Absence d'objet de la requête :
Le tribunal a noté que l'abrogation de l'arrêté contesté rendait les conclusions de M. B... sans objet. Le juge a déclaré : "les conclusions d'appel de M. B... étant devenues sans objet, il n'y a pas lieu d'y statuer".
2. Aide juridictionnelle :
Le tribunal a reconnu le bénéfice de l’aide juridictionnelle pour M. B..., ce qui a permis à son avocat de demander une indemnisation. "M. B... a obtenu le bénéfice de l'aide juridictionnelle ; que, par suite, son avocat peut se prévaloir des dispositions des articles L. 761-1 du code de justice administrative et 37 de la loi du 10 juillet 1991".
Interprétations et citations légales
1. Article L. 521-2 du code de justice administrative :
Cet article confère au juge des référés des pouvoirs pour suspendre l'exécution de décisions administratives. Toutefois, dans ce cas, avec l'abrogation de l'arrêté, le juge n'a pas eu à exercer ces pouvoirs, car la situation ne justifiait plus une décision.
2. Article L. 761-1 du code de justice administrative et Article 37 de la loi du 10 juillet 1991 :
Ces articles régissent le droit à l’aide juridictionnelle et à l’indemnisation des avocats dans ce cadre. Le tribunal a décidé d'accorder une somme à l'avocat de M. B... en raison de son statut d'ayant droit à l'aide juridictionnelle.
- Citations :
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : "Les frais d’instance, lorsque la demande est présentée par une personne bénéficiant de l’aide juridictionnelle, sont à la charge de l’État".
- Loi n° 91-647 - Article 37 : "L’État répond des frais exposés en raison de l’aide juridictionnelle."
Cette décision illustre l'importance de l'abrogation d'actes administratifs dans l'issue des litiges et souligne le rôle protecteur des dispositions relatives à l'aide juridictionnelle. Avec la suppression de l'acte contesté, les droits du requérant ont été préservés sans nécessiter un jugement sur la légalité de l'arrêté initial.