Résumé de la décision
M. B... a saisi le juge des référés du Conseil d'État le 7 décembre 2016 pour contester une ordonnance de rejet de sa demande en première instance, qui portait sur la suspension de ses prestations du revenu de solidarité active. Le juge des référés a rejeté l'appel de M. B..., considérant qu'il n'avait pas établi d'atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale. Dès lors, sa requête a été rejetée conformément à l'article L. 522-3 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Absence d'atteinte à une liberté fondamentale : Le juge des référés a constaté que M. B... n'avait pas apporté de preuves solides indiquant qu'il y avait une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale. Il a relevé que M. B... se limitait à invoquer des difficultés personnelles sans contester les motifs de suspension liés à des agissements frauduleux.
Citation : « [M. B...] ne produit aucun élément contestant l'absence d'atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale que ce juge a constatée... »
2. Rejet de la requête selon l'article L. 522-3 : Étant donné que l'appel était manifestement infondé, le juge a appliqué les dispositions de l'article L. 522-3 du code de justice administrative pour rejeter la requête de M. B... sans instruction contradictoire ni audience publique.
Citation : « Par suite sa requête ne peut qu'être rejetée selon la procédure prévue par l'article L. 522-3... »
Interprétations et citations légales
1. Article L. 521-2 du code de justice administrative : Cet article permet au juge des référés d'intervenir pour protéger une liberté fondamentale en cas de mesures prises par une personne morale de droit public qui seraient graves et manifestement illégales. Pour qu'une intervention soit justifiée, il faut prouver l'urgence et l'atteinte à cette liberté.
Citation : « Saisi d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale... »
2. Article L. 522-3 du code de justice administrative : Cet article permet au juge des référés de rejeter une requête de manière rapide si celle-ci apparaît manifestement irrecevable ou sans fondement.
Citation : « [Le juge des référés] peut rejeter une requête par une ordonnance motivée... lorsqu'il apparaît manifeste que celle-ci ne relève pas de la compétence de la juridiction administrative, qu'elle est irrecevable ou qu'elle est mal fondée. »
Dans cette décision, le Conseil d'État a donc exercé sa prérogative de rejet rapide d'une requête ne respectant pas les conditions de fond requises, en se basant sur des interprétations claires des articles du code de justice administrative.