Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. B... conteste une décision du tribunal qui a restreint son droit à l'allocation de solidarité spécifique (ASS) à la période antérieure au 1er septembre 2017, à la suite de l'abrogation de certains articles du code du travail. Il demande également réparation pour des préjudices subis, à hauteur de 50 000 euros. Le Conseil d'État, après examen des moyens soulevés, admet partiellement le pourvoi de M. B..., en ce qui concerne le droit à l'allocation, mais rejette les conclusions concernant les demandes indemnitaires.
Arguments pertinents
1. Erreur de droit relative à l'allocation de solidarité spécifique : M. B... soutient que le tribunal a commis une erreur en considérant que l'abrogation des articles R. 5425-4 et R. 5425-5 du code du travail empêchait le cumul de l'ASS et de son activité professionnelle sans examiner les droits ouverts avant le 1er septembre 2017. Le Conseil d'État a reconnu la validité de ce moyen, entraînant l'admission du pourvoi sur ce point.
2. Dénaturation des pièces et lien de causalité : M. B... argue que le tribunal a failli en négligeant les illégalités commises par Pôle emploi et en ne reconnaissant pas le lien de causalité avec les préjudices allégués. Cependant, le Conseil d'État n'a pas retenu cette argumentation pour l'admission du pourvoi en matière indemnitaire.
Interprétations et citations légales
- Article L. 822-1 du Code de justice administrative : Cet article précise que le pourvoi en cassation nécessite une procédure préalable d'admission, qui peut être refusée si la demande est irrecevable ou fondée sur des moyens non sérieux. En l'espèce, le jugement a été partiellement admis en raison de l'argumentation valable de M. B...
- Articles R. 5425-4 et R. 5425-5 du Code du travail : Ces articles abrogés réglementaient le cumul de l'ASS avec des revenus d'activité professionnelle. Le Conseil d'État a jugé qu’il fallait examiner la situation de M. B... avant cette abrogation afin de déterminer si ses droits antérieurs avaient été légalement épuisés.
En somme, le Conseil d'État a reconnu le bien-fondé d'une réévaluation de la situation de M. B... par rapport à ses droits antérieurs à l'abrogation, mais n'a pas trouvé de fondement juridique suffisant pour justifier les demandes d'indemnisation supplémentaires. Cette décision témoigne d'une attention portée à la continuité des droits des demandeurs face à des changements législatifs.