Résumé de la décision
M. B... a saisi le juge des référés du Conseil d'État pour demander des mesures d'urgence concernant l'hospitalisation de Mme B..., notamment la fourniture de relevés alimentaires et la mise sous nutrition artificielle. Le juge a rejeté la requête, considérant que le litige ne relevait pas de la compétence du Conseil d'État, mais du tribunal administratif de Poitiers. La décision a été prise selon la procédure prévue par l'article L. 522-3 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Incompétence du Conseil d'État : Le juge des référés a souligné que la demande de M. B... ne pouvait pas être rattachée à un litige relevant de la compétence directe du Conseil d'État. En effet, l'article L. 521-2 du code de justice administrative stipule que le juge des référés peut ordonner des mesures d'urgence uniquement si le litige principal est de sa compétence.
2. Compétence du tribunal administratif : Le juge a affirmé que le tribunal administratif de Poitiers est compétent pour connaître du litige opposant M. B... au centre hospitalier universitaire de Poitiers, ce qui a conduit au rejet de la requête.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 521-2 du code de justice administrative : Cet article précise que le juge des référés peut ordonner des mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale en cas d'urgence. Cependant, il est essentiel que le litige principal soit de la compétence du Conseil d'État pour que cette procédure soit applicable. La décision a mis en avant que "le juge des référés ne peut être régulièrement saisi... que pour autant que le litige principal... ressortit à la compétence directe du Conseil d'État".
2. Article L. 522-3 du code de justice administrative : Cet article permet au juge des référés de rejeter une requête sans instruction contradictoire lorsque la condition d'urgence n'est pas remplie ou lorsque la demande est manifestement irrecevable ou mal fondée. Dans ce cas, le juge a utilisé cette disposition pour justifier le rejet de la requête de M. B..., en indiquant que "la requête de M. B... est rejetée comme portée devant une juridiction incompétente pour en connaître".
3. Article R. 522-8-1 du code de justice administrative : Cet article précise que le juge des référés qui décline la compétence de la juridiction doit rejeter les conclusions par voie d'ordonnance. Cela a été appliqué dans la décision, renforçant l'idée que le tribunal administratif de Poitiers est le forum approprié pour traiter le litige.
En conclusion, la décision du juge des référés du Conseil d'État repose sur une interprétation stricte des compétences juridictionnelles, affirmant que les demandes de M. B... ne peuvent être examinées que par le tribunal administratif compétent.