Résumé de la décision
Mme B... A..., résidant au Cameroun, a saisi le juge des référés du Conseil d'État pour obtenir une provision de 1 000 euros en raison d'une faute commise par le ministre des affaires étrangères lors de sa radiation de la liste des demandeurs d'emploi. Le Conseil d'État a jugé que, bien que le litige principal ne soit pas manifestement hors de la compétence de la juridiction administrative, il ne relevait pas de sa compétence directe. En conséquence, la requête a été attribuée au tribunal administratif de Paris.
Arguments pertinents
1. Compétence du juge des référés : Le juge des référés peut accorder une provision lorsque l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, mais il ne peut être saisi en premier et dernier ressort que si le litige principal relève de sa compétence directe. Cela est stipulé dans le Code de justice administrative - Article R. 541-1.
2. Attribution de la compétence : Selon le Code de justice administrative - Article R. 312-14, les actions en responsabilité contre l'État, fondées sur une décision susceptible d'un recours en annulation, relèvent de la compétence du tribunal administratif. Dans ce cas, le litige concernant la radiation de Mme B... A... ne relève pas de la compétence directe du Conseil d'État, mais de celle du tribunal administratif de Paris.
Interprétations et citations légales
1. Article R. 541-1 du Code de justice administrative : Cet article précise que le juge des référés peut accorder une provision lorsque l'obligation n'est pas sérieusement contestable. Toutefois, il est également stipulé que le juge ne peut être saisi en premier et dernier ressort que si le litige principal est de sa compétence directe. Cela souligne l'importance de la compétence juridictionnelle dans le traitement des demandes de référé.
2. Article R. 312-14 du Code de justice administrative : Cet article établit que les actions en responsabilité contre l'État, lorsque le dommage est imputable à une décision susceptible d'un recours en annulation, relèvent du tribunal administratif. Cela renforce l'idée que le Conseil d'État n'est pas compétent pour traiter ce type de litige, ce qui a conduit à l'attribution de la requête au tribunal administratif de Paris.
En conclusion, la décision du Conseil d'État repose sur une interprétation stricte des règles de compétence, affirmant que même si le litige est lié à une faute administrative, il doit être traité par le tribunal administratif compétent, en l'occurrence le tribunal administratif de Paris.