Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. B... a contesté une ordonnance rendue par la présidente de la cour administrative d'appel de Marseille le 3 juillet 2018, qui avait rejeté ses conclusions. La cour a constaté que la société Orange avait déposé un mémoire en défense sans le communiquer à M. B..., ce qui a été jugé comme une irrégularité procédurale. En conséquence, l'ordonnance a été annulée, et l'affaire a été renvoyée à la cour administrative d'appel de Marseille. Les demandes de M. B... et de la société Orange au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ont été rejetées.
Arguments pertinents
1. Irrégularité procédurale : La cour a souligné que la méconnaissance de l'obligation de communication du premier mémoire en défense constitue une irrégularité qui peut entacher la procédure. En effet, selon l'article R. 611-1 du code de justice administrative, "la requête, le mémoire complémentaire annoncé dans la requête et le premier mémoire de chaque défendeur sont communiqués aux parties avec les pièces jointes". La cour a noté que cette irrégularité n'a pas pu être considérée comme sans influence sur l'issue du litige, justifiant ainsi l'annulation de l'ordonnance.
2. Partie perdante : En vertu de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, la cour a décidé qu'il n'y avait pas lieu de mettre une somme à la charge de M. B..., car il n'était pas la partie perdante dans cette instance. Cela souligne l'importance de la position de chaque partie dans le cadre des frais de justice.
Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du code de justice administrative : Cet article permet aux présidents des cours administratives d'appel de rejeter des requêtes manifestement dépourvues de fondement. La cour a précisé que cette possibilité ne s'applique pas lorsque des irrégularités procédurales, comme la non-communication d'un mémoire, sont constatées.
2. Article R. 611-1 du code de justice administrative : Cet article stipule que "la requête, le mémoire complémentaire annoncé dans la requête et le premier mémoire de chaque défendeur sont communiqués aux parties". La cour a interprété cette disposition comme essentielle pour garantir le caractère contradictoire de l'instruction, et a conclu que la non-communication du mémoire en défense à M. B... a constitué une violation de ses droits.
3. Article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article prévoit que les frais de justice peuvent être mis à la charge de la partie perdante. La cour a appliqué cette disposition en concluant que M. B..., n'étant pas la partie perdante, ne pouvait pas être condamné à payer des frais.
En somme, la décision met en lumière l'importance du respect des règles de procédure dans le cadre des recours administratifs, ainsi que les implications de ces règles sur les droits des parties et les conséquences financières des litiges.