Résumé de la décision :
La décision du Conseil d'État concerne le pourvoi de Mme D... contre une décision rendue le 13 novembre 2020 par la chambre disciplinaire nationale de l'ordre des médecins. Mme D... demande l'annulation de cette décision et le sursis à son exécution. Le Conseil d'État a jugé que les arguments avancés par Mme D... dans son pourvoi ne sont pas de nature à en justifier l'admission. Par conséquent, le pourvoi n’a pas été admis et la requête de sursis à exécution a été déclarée sans objet.
Arguments pertinents :
1. Inadmissibilité du pourvoi : Le Conseil d'État a conclu qu’aucun des moyens soulevés par Mme D... ne justifie l'admission de son pourvoi. En effet, il a estimé que les arguments comme la dénaturation des pièces du dossier et l'insuffisance de motivation de la décision de la chambre disciplinaire ne démontrent pas de façon probante une erreur susceptible de remettre en cause la décision attaquée.
2. Absence de disproportion dans la sanction : Mme D... a soutenu que la sanction était disproportionnée par rapport aux faits qui lui étaient reprochés. Cependant, le Conseil d'État n’a pas jugé nécessaire de se prononcer sur ce point, étant donné que son pourvoi n’a pas été admis.
Interprétations et citations légales :
Le Conseil d'État s'est fondé sur les dispositions du Code de justice administrative - Article L. 822-1. Cet article précise que le pourvoi en cassation devant le Conseil d'État doit passer par une procédure préalable d'admission. Si le pourvoi est jugé irrecevable ou s'il n'est fondé sur aucun moyen sérieux, l'admission peut être refusée par une décision juridictionnelle. Ainsi, la première question posée était l'admissibilité du pourvoi sur la base de la qualité des arguments présentés par Mme D....
De plus, le Conseil a mis en avant que, pour qu'un moyen soit jugé sérieux, il doit apporter une contestation substantielle à la décision antérieure. Les arguments de dénaturation ou d'erreur de droit soulevés par Mme D... n'ont pas été considérés comme établissant de tels moyens.
Ainsi, la décision du Conseil d'État a confirmé l'importance de la rigueur dans l'évaluation des moyens en cassation en matière disciplinaire et clarifie la responsabilité de la personne demandant la révision, notamment en ce qui concerne l'apport de preuves substantielles.