Résumé de la décision
La décision concerne le pourvoi de Mme A... contre une ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Nancy, qui a rejeté sa demande de suspension de l'exécution d'une décision du président de l'université de Lorraine lui refusant l'accès au Master 2 "Psychologie clinique". Le juge a estimé que Mme A... n'avait pas présenté de moyen créant un doute sérieux quant à la légalité de la décision contestée. Le Conseil d'État a confirmé cette ordonnance, rejetant le pourvoi de Mme A... et les conclusions de l'université de Lorraine au titre des frais de justice.
Arguments pertinents
1. Absence de doute sérieux sur la légalité : Le juge des référés a conclu que Mme A... n'avait pas démontré de moyen propre à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision de refus d'accès au Master 2. Cela est en accord avec l'article L. 521-1 du code de justice administrative, qui stipule que la suspension d'une décision administrative nécessite l'existence d'un doute sérieux sur sa légalité.
2. Compétence de la commission pédagogique : Le Conseil d'État a validé la consultation de la commission pédagogique par le président de l'université pour évaluer les candidatures, affirmant qu'aucune disposition ne s'y opposait. Cela renforce l'idée que les procédures internes de l'université étaient respectées.
3. Critères de sélection : Le juge a également jugé que les moyens soulevés par Mme A... concernant la publication des pré-requis et la précision des critères de sélection n'étaient pas sérieux. Cela souligne l'importance de la souveraineté d'appréciation des faits par le juge des référés.
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article L. 521-1 : Cet article précise que le juge des référés peut suspendre l'exécution d'une décision administrative si l'urgence le justifie et si un moyen crée un doute sérieux quant à la légalité de la décision. Dans cette affaire, le juge a estimé que Mme A... n'avait pas satisfait à ces conditions, ce qui a conduit au rejet de son pourvoi.
2. Code de l'éducation - Article L. 612-6-1 : Cet article stipule que l'accès en deuxième année d'une formation de master est de droit pour les étudiants ayant validé la première année, mais que l'admission peut dépendre des capacités d'accueil et de l'examen du dossier. Le décret du 20 juillet 2018 a confirmé que l'accès au Master 2 "Psychologie clinique" pouvait être soumis à des critères d'évaluation, ce qui a été pris en compte dans la décision.
3. Arrêté du président de l'université du 8 février 2018 : Cet arrêté confère à la commission pédagogique le pouvoir de valider les parcours d'étudiants ne justifiant pas du titre requis. Le Conseil d'État a jugé que cette commission pouvait être consultée pour l'évaluation des candidatures, renforçant ainsi la légitimité de la décision du président de l'université.
En conclusion, la décision du Conseil d'État souligne l'importance de la légalité des procédures administratives et la nécessité pour les requérants de démontrer un doute sérieux sur la légalité des décisions contestées pour obtenir une suspension.