Résumé de la décision :
La décision en question porte sur un pourvoi intenté par M. D..., médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique, contre une ordonnance du 14 janvier 2021 de la présidente de la chambre disciplinaire nationale de l'ordre des médecins. Cette ordonnance lui inflige une interdiction d'exercer la médecine pendant un mois. La formation de jugement a décidé de surseoir à l'exécution de cette ordonnance dans l'attente du jugement final sur le pourvoi.
Arguments pertinents :
1. Difficulté de réparation des conséquences : La décision souligne que l'exécution de l'ordonnance pourrait entraîner des conséquences difficilement réparables pour M. D..., ce qui justifie le sursis.
2. Sérieux des moyens invoqués : Il est reconnu que l'argument selon lequel l'ordonnance du 14 janvier 2021 porterait une atteinte excessive au droit d'accès à un tribunal, comme garanti par l'article 6, paragraphe 1, de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme, paraît sérieux. En effet, l'ordonnance a rejeté la requête de M. D... en raison de l'absence du nombre de copies requises, sans avoir examiné le fond de la demande.
3. Intérêt de la justice : La décision fait état de la nécessité d'examiner les moyens pour justifier une possible annulation et infirmation de la solution retenue par les juges du fond.
Interprétations et citations légales :
1. Code de justice administrative - Article R. 821-5 : Cet article permet à la formation de jugement d'ordonner un sursis à l'exécution d'une décision juridictionnelle rendue en dernier ressort, sous certaines conditions. Il est précisé que "la décision risque d'entraîner des conséquences difficilement réparables et que les moyens invoqués paraissent, en l'état de l'instruction, sérieux".
2. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme - Article 6, par. 1 : La référence à cet article souligne l'importance du droit à un procès équitable et à l'accès à un tribunal. Cette considération éclaircit les enjeux liés au refus de traitement de la requête de M. D... pour des raisons administratives, sans examen du fond.
3. Code de la santé publique - Article R. 4126-11 : Cet article impose des conditions concernant le dépôt de requêtes auprès des instances disciplinaires. Le fait que l'ordonnance de rejet s'appuie sur une question procédurale, sans évaluer le contenu de la requête, souligne la nécessité d'un équilibre entre le formalisme et le respect des droits du justiciable.
Ainsi, la décision met l'accent sur la protection des droits des individus dans le cadre de procédures disciplinaires et sur le besoin d'un examen équitable et sérieux des requêtes. Les textes cités montrent qu'une rigueur administrative ne doit pas priver un individu de son droit fondamental d'accès à la justice.