Résumé de la décision
Mme B... a introduit un recours en rectification d'erreur matérielle pour contester une décision du Conseil d'État (n° 421299, 421306) rendue le 13 novembre 2019. Elle estimait que la décision comportait des erreurs matérielles ayant potentiellement influencé le jugement de l'affaire. Le Conseil d'État a rejeté cette requête, considérant que les arguments de Mme B... ne répondaient pas aux conditions requises pour un tel recours.
Arguments pertinents
1. Conditions du recours : Le Conseil d'État précise que le recours en rectification d'erreur matérielle est admis pour corriger des erreurs matérielles non imputables aux parties, qui ont pu influencer le sens de la décision. Cependant, il n'est pas ouvert pour contester les appréciations d'ordre juridique.
Citation pertinente : « le recours en rectification d'erreur matérielle n'est ouvert qu'en vue de corriger des erreurs de caractère matériel de la juridiction qui ne sont pas imputables aux parties […] ».
2. Décision sur la Cour des comptes : Le Conseil d'État a estimé qu'il n'y avait pas d'erreur de droit dans la décision de la Cour des comptes concernant la débitrice Mme B..., car cette dernière n'était pas incluse dans la liste des établissements habilités à recevoir la prime.
Interprétations et citations légales
Le recours en rectification d'erreur matérielle est encadré par les dispositions suivantes :
- Code de justice administrative - Article R. 833-1 : Cet article stipule que les recours sont réservés aux erreurs matérielles et ne peuvent remettre en cause les considérations juridiques : « Lorsqu'une décision d'une cour administrative d'appel ou du Conseil d'État est entachée d'une erreur matérielle susceptible d'avoir exercé une influence sur le jugement de l'affaire, la partie intéressée peut introduire devant la juridiction qui a rendu la décision un recours en rectification ».
La décision du Conseil d'État reflète une interprétation stricte du cadre légal, en insistant sur la distinction entre erreurs matérielles et appréciations juridiques. La portée limitée du recours souligne la nécessité pour les parties d'arguer de manière suffisamment précise et factuelle concernant les erreurs matérielles potentielles. En somme, le Conseil d'État réaffirme que les critiques juridiques, même si elles sont fondées sur des désaccords d'interprétation, ne peuvent être traitées par la voie du recours en rectification d'erreur matérielle.