Résumé de la décision
La société Chalon motos a contesté un jugement du tribunal administratif de Dijon du 9 février 2017 qui rejetait sa demande de décharge des rappels de taxe sur les surfaces commerciales pour les années 2011 et 2012. La société soutenait que sa surface de vente, retenue par l'administration à 412 mètres carrés, ne dépassait pas le seuil de 400 mètres carrés en raison de certaines déductions. Cependant, le Conseil d'État a confirmé la décision du tribunal, tout en corrigeant la justification utilisée pour inclure certaines surfaces dans le calcul. En somme, la société n'est pas fondée à demander l'annulation du jugement.
Arguments pertinents
1. Surface taxable : La société conteste l'assujettissement à la taxe en arguant que certaines surfaces, notamment une banque d'accueil et des éléments de structure, devraient être exclues du calcul. Cependant, le tribunal a jugé que ces éléments faisaient partie intégrante de l'espace de vente.
- Citation : "Le tribunal, qui ne s'est pas mépris sur la portée des écritures qui lui étaient soumises, n'a pas inexactement qualifié les faits."
2. Exclusion des poutres : Le Conseil d'État a statué que la surface correspondant à l'emprise au sol de poutres verticales doit être exclue pour le calcul de la surface de vente, ce qui a permis de rectifier l'inexactitude de la justification du tribunal, tout en confirmant le montant des impositions.
- Citation : "La surface de vente comprise dans l'assiette de la taxe doit être mesurée à partir du seul nu intérieur des murs."
3. Impact du chiffre d'affaires : Malgré la correction concernant les poutres, le Conseil d'État a conclu que cette exclusion n'affectait pas le montant total de la taxe due, car la surface taxable restait supérieure à 400 mètres carrés.
- Citation : "L’exclusion de l’emprise au sol des poutres verticales... ne saurait avoir pour effet de réduire les cotisations de taxe."
Interprétations et citations légales
1. Loi n° 72-657 du 13 juillet 1972 - Article 3 : Cet article établit les critères d'assujettissement à la taxe sur les surfaces commerciales, définissant ce qui doit être compté comme surface de vente.
- Citation : "Il est institué une taxe sur les surfaces commerciales assise sur la surface de vente des magasins de commerce de détail, dès lors qu'elle dépasse quatre cents mètres carrés..."
2. Condition de surface : Lors de l'application de la loi, il est crucial de se limiter à la superficie mesurée à partir du nu intérieur des murs, sans tenir compte des éléments de structure non affectés à la circulation de la clientèle ou à l'exposition des marchandises.
- Citation : "La surface de vente... s'entendent des espaces affectés à la circulation de la clientèle pour effectuer ses achats, de ceux affectés à l'exposition des marchandises proposées à la vente..."
3. Article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article énonce les principes selon lesquels les frais de justice peuvent être mis à la charge de l'État, mais dans ce cas précis, les conclusions de la société ont été rejetées.
- Citation : "Les conclusions présentées au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ne peuvent, par suite, qu'être rejetées."
En somme, la décision du Conseil d'État illustre l'importance des mesures précises dans le calcul de la taxe sur les surfaces commerciales et clarifie les éléments à prendre en compte ou à exclure dans le processus d'assujettissement.