Résumé de la décision
La décision du Conseil d'État porte sur une requête présentée par la société MEI Partners, son liquidateur judiciaire, la Banque-Assurance européenne des droits fondamentaux et M. D... visant à déclarer l'inexistence de certaines clauses dans les actes de garantie émis par Bpifrance Financement SA. La requête a été jugée irrecevable, et il a été décidé que le tribunal administratif de Paris était compétent pour connaître cette affaire. En outre, la sagesse du Conseil a conduit à condamner les requérants à une amende de 3 000 euros pour abus de procédure dans un contexte de requêtes similaires précédemment déposées.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité des requêtes : Le Conseil d'État a déclaré que la clause contestée, ainsi que les actes y afférents, n'étaient pas considérés comme des actes réglementaires et que le Conseil d'État n'était pas compétent pour les juger. Cela est confirmé par l'article R. 311-1 du code de justice administrative où il est indiqué que "le Conseil d'Etat est compétent pour connaître en premier et dernier ressort des recours dirigés contre les actes réglementaires des ministres".
2. Amende pour abus de procédure : En jugeant la requête comme abusive, le Conseil d'État se fonde sur l'article R. 741-12 du code de justice administrative, qui permet d'infliger une amende à l'auteur d'une requête jugée abusive. Les nombreuses actions similaires antérieures des requérants ont été prises en compte pour justifier cette décision.
Interprétations et citations légales
1. Compétence du Conseil d'État : La décision du Conseil d'État s'appuie sur l'article R. 311-1 du code de justice administrative, qui limite sa compétence aux actes réglementaires. La décision stipule que "la clause contestée ainsi que les actes octroyant les garanties qui la comprennent ne présentent pas le caractère d'actes réglementaires". Cela implique une interprétation stricte de ce qui constitue une "autorité à compétence nationale".
2. Amende pour abus de recherche judiciaire : Selon l'article R. 741-12 du code de justice administrative, "le juge peut infliger à l'auteur d'une requête qu'il estime abusive une amende dont le montant ne peut excéder 10 000 euros". La cour souligne que "la requête présentée... présente un caractère abusif". Cela confère une certaine discrétion aux juges pour sanctionner des comportements jugés abusifs, indiquant une volonté de maintenir l'intégrité du système judiciaire.
Ces éléments conjugués montrent une volonté du Conseil d'État de clarifier ses limites de compétence tout en sanctionnant les abus de procédure, illustrant ainsi une approche rigoureuse face aux demandes jugées non fondées.