Résumé de la décision
M. A...B..., gérant de l'EARL du Silo Blanc, a déposé une demande d'autorisation d'exploiter des parcelles agrandies de 21,36 hectares. Cette demande, après un rejet par arrêté préfectoral du 13 mai 2011, a été contestée devant le tribunal administratif de Toulouse qui a également rejeté ses requêtes. M. B... a ensuite fait appel de ce jugement. La cour administrative a confirmé le jugement en rejetant la demande de M. B..., en raison de la surface déjà exploitée et des priorités établies dans le schéma directeur départemental.
Arguments pertinents
1. Sur la nécessité d'une autorisation : La cour a rappelé que, selon l’article L. 331-2 du code rural et de la pêche maritime, tout agrandissement d'exploitations dépassant un seuil défini (75 hectares dans le Tarn) nécessite une autorisation. M. B... ne peut donc pas contester la demande en raison de la surface déjà exploitée par son exploitation.
2. Sur la candidature concurrente : M. B... a reconnu l'existence d'une candidature concurrente ayant priorité pour l'autorisation d'exploitation, ce qui a constitué un élément central justifiant le rejet de sa demande. La cour précise que « M. B... ne peut pas se prévaloir d'un droit au maintien d'une exploitation », soulignant l'absence de sécurité juridique dans sa réclamation.
Interprétations et citations légales
- Code rural et de la pêche maritime - Article L. 331-2 : Ce texte établit que les opérations annexes aux exploitations agricoles dépassant un seuil défini nécessitent une autorisation préalable. La cour interprète cela comme un cadre juridique indispensable pour réguler les agrandissements des exploitations afin de maintenir l'équilibre agro-économique.
- Schéma directeur départemental des structures agricoles du Tarn : Le seuil fixé à 75 hectares est déterminant dans cette affaire. L’article 4 du schéma stipule que « pour l'application de l'article L. 331-2, I, 1° du code rural, le seuil de contrôle des installations et des agrandissements est fixé à 1,5 UR dans tout le département. » Cela valorise l'importance du schéma dans l'évaluation des demandes d'autorisation.
- Sécurité juridique : La cour considère que le principe de sécurité juridique ne joue pas en faveur de M. B..., indiquant que des priorités clairement établies dans les décisions administratives doivent être respectées et qu'il n'existe pas de droit acquis sur l'autorisation d'exploiter.
Cette décision, reposant sur des dispositions légales claires et des interprétations de la réglementation en vigueur, souligne l'importance de la conformité aux procédures administratives pour l'exploitation agricole.