Résumé de la décision
M. A..., national tunisien, conteste un jugement du tribunal administratif de Marseille daté du 9 août 2018, qui a rejeté sa demande d'annulation de l'arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône du 19 mars 2018. Cet arrêté lui refusait un titre de séjour et l'obligeait à quitter le territoire français dans un délai de trente jours. La Cour administrative d'appel a examiné les arguments de M. A..., mais a rejeté sa requête, constatant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement et qu'aucun nouvel élément n'était apporté pour renverser l'appréciation effectuée par les premiers juges.
Arguments pertinents
1. Erreur manifeste d'appréciation : M. A... soutient que les premiers juges ont sous-estimé sa durée de présence en France et son insertion professionnelle, en reprenant les mêmes arguments que devant le tribunal administratif. La Cour a souligné que les nouvelles pièces produites (bulletins de paie et casier judiciaire) étaient postérieures à l'arrêté contesté et n'apportaient pas d'éléments nouveaux. La Cour conclut en disant : « il y a lieu d'écarter ces moyens par adoption des motifs retenus par le tribunal administratif ».
2. Violation des droits : M. A... fait valoir que la décision du préfet porte atteinte à son droit au respect de sa vie privée et familiale, en violation de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. Cependant, la Cour estime que les arguments doivent être écartés, faisant référence aux motifs déjà exposés pour négliger ces considérations.
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie sur plusieurs textes légaux.
1. Article L. 313-11 7° du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Cet article énonce les conditions dans lesquelles un étranger peut demander un titre de séjour en France. M. A... prétend qu'il répond à ces conditions mais ne fournit aucune preuve nouvelle à cet égard.
2. Article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : Cet article garantit le droit au respect de la vie privée et familiale. La Cour constate que l'atteinte à ces droits alléguée par M. A... n'est pas suffisamment fondée, déclarant en substance que : « la décision contestée, compte tenu des éléments fournis, ne porte pas une atteinte disproportionnée à son droit au respect de la vie privée et familiale ».
3. Article R. 222-1 du code de justice administrative : Cet article stipule que des requêtes manifestement dépourvues de fondement peuvent être rejetées. La Cour se fonde sur ce texte pour justifier le rejet de la requête de M. A...
En somme, la Cour a validé les décisions du tribunal administratif en considérant que les arguments de M. A... n'apportaient pas de nouvelles justifications qui auraient pu modifier l'appréciation initialement faite.