Résumé de la décision
Mme A...B..., ressortissante libanaise, a contesté un jugement rendu le 8 juin 2018 ainsi qu'un arrêté préfectoral du 23 février 2018, qui lui refusait un titre de séjour pour raisons de santé et lui imposait une obligation de quitter le territoire français. La Cour a rejeté sa requête, considérant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement, notamment sur les moyens d'irrégularité de l'avis médical et d'erreur d'appréciation au regard des lois sur l’entrée et le séjour des étrangers.
Arguments pertinents
1. Reproche de manque d'objectivité : La Cour a noté que les critiques de Mme B... sur l'objectivité du tribunal n’avaient pas été suffisamment détaillées pour être examinées. La décision a ainsi rejeté ce point, considérant qu'aucune preuve concrète de cet allégation n'était fournie.
> "ce moyen n'est pas assorti de précisions suffisantes pour permettre à la Cour d'en apprécier le bien-fondé."
2. Refus de titre de séjour : Les arguments concernant l'irrégularité de l'avis du collège de médecins et la violation de l'article 8 de la Convention ne reposaient pas sur des éléments nouveaux et ont été écartés en adoptant les motifs de première instance.
> "doivent être écartés par adoption des motifs à bon droit retenus par les premiers juges."
3. Obligation de quitter le territoire : La Cour a affirmé que l'obligation de quitter le territoire était fondée sur la décision de refus de titre de séjour, qui avait elle-même été correctement jugée.
> "Mme B...n'est pas fondée, compte tenu de ce qui précède, à en contester la base par exception d'illégalité."
Interprétations et citations légales
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 11° : Cet article stipule les conditions sous lesquelles un étranger peut obtenir un titre de séjour, en particulier pour des motifs de santé. La Cour a appliqué cet article en estimant que Mme B... n'avait pas démontré que son cas remplissait les conditions requises.
- Convention européenne des droits de l'homme - Article 8 : Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La Cour a évalué les arguments de Mme B... selon lesquels le refus de titre de séjour violait ce droit, concluant que ces arguments n’étaient pas fondés ni nouveaux, ce qui constitue un refus de la protection prétendue par cet article.
La décision démontre que les arguments avancés par les justiciables doivent être précis et étayés par des éléments nouveaux pour être recevables et que le respect des normes légales contenues dans le Code de l'entrée et du séjour des étrangers ainsi que la Convention européenne est rigoureusement appliqué par les juridictions françaises.