Résumé de la décision
Dans cette affaire, François X... a formé un pourvoi contre un arrêt de la Cour d'appel de Paris du 21 septembre 1962, qui avait rejeté son opposition à un jugement par défaut le condamnant à deux mois d'emprisonnement et à des dommages-intérêts pour abus de confiance. La Cour de cassation a rejeté le pourvoi, confirmant que X... avait été régulièrement cité et que son opposition était non avenue en raison de son absence à l'audience.
Arguments pertinents
1. Régularité de la citation : La Cour a constaté que la citation avait été délivrée selon les règles, même si X... n'était pas présent. L'arrêt a affirmé que "c'est à bon droit que l'arrêt attaqué constatant que X... ne comparait pas à l'audience du 21 septembre 1962, a déclaré qu'il avait été régulièrement cité".
2. Responsabilité du prévenu : La Cour a souligné que c'était à X... d'informer le Procureur général de tout changement d'adresse. Elle a affirmé que "le prévenu ne saurait se faire un grief d'un fait qui serait imputable à sa propre faute".
3. Effet de l'opposition : En raison de l'absence de X... à l'audience, son opposition était considérée comme non avenue, ce qui a permis à l'arrêt de défaut de conserver toute sa force. La Cour a déclaré que "l'arrêt par défaut sortira son plein et entier effet".
Interprétations et citations légales
1. Code de procédure pénale - Article 494 : Cet article stipule que l'opposition à un jugement par défaut est non avenue si le prévenu ne se présente pas. La Cour a appliqué cet article pour justifier que l'absence de X... à l'audience rendait son opposition sans effet.
2. Code de procédure pénale - Article 563 : Cet article impose à l'huissier de dresser un procès-verbal de la remise de la citation. La Cour a noté que l'huissier avait agi conformément à la loi en citant X... au parquet lorsque la citation à son domicile n'a pas pu être effectuée.
3. Loi du 20 avril 1810 - Article 7 : Cet article traite de la nécessité d'une citation régulière pour que le jugement soit valide. La Cour a confirmé que la citation avait été effectuée de manière appropriée, ce qui a permis de valider le jugement par défaut.
En conclusion, la décision de la Cour de cassation repose sur une interprétation stricte des règles de procédure, affirmant la responsabilité du prévenu dans la mise à jour de son adresse et confirmant la régularité des actes de procédure effectués par l'huissier.