Résumé de la décision
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de François X..., condamné par la Cour d'assises de l'Isère à cinq ans de réclusion criminelle pour attentats à la pudeur. Le pourvoi était fondé sur trois moyens de cassation, qui ont tous été écartés par la Cour. La décision a confirmé la régularité de la procédure et la légalité de la peine prononcée, considérant que les irrégularités alléguées n'avaient pas d'impact sur le verdict.
Arguments pertinents
1. Premier moyen de cassation : La défense contestait la composition du jury, arguant que les jurés suppléants n'avaient pas été appelés selon l'ordre d'inscription. La Cour a répondu que, bien qu'il n'y ait pas eu de précision sur l'ordre d'appel des jurés, l'irrégularité alléguée n'a pas conduit à l'inclusion d'un juré inéligible. La Cour a affirmé : « cette irrégularité, à la supposer établie, n'a pas entraîné la présence dans le jury de jugement d'un juré suppléant n'ayant pas qualité pour en faire partie ».
2. Deuxième moyen de cassation : La défense a soutenu que le jury n'avait été interrogé que sur un seul chef d'accusation, ce qui aurait pu nuire aux droits de la défense. La Cour a jugé que la déclaration de culpabilité sur un second chef d'accusation suffisait à justifier la peine, affirmant que « la déclaration de culpabilité sur ce second chef de poursuite suffit à justifier la peine prononcée ».
3. Troisième moyen de cassation : La défense contestait la manière dont les résultats du vote du jury avaient été consignés, arguant que l'apposition d'un timbre humide sur les mentions constituait une irrégularité. La Cour a estimé que les mentions étaient authentifiées par les signatures du président et du premier juré, et que le procédé ne constituait pas une irrégularité, déclarant que « ce procédé ne constitue aucune irrégularité dès lors que les mentions sont authentifiées par les signatures ».
Interprétations et citations légales
1. Article 289 du Code de procédure pénale : Cet article stipule que les jurés suppléants doivent être appelés selon l'ordre d'inscription. La Cour a interprété que même si cet ordre n'a pas été respecté, cela n'a pas eu d'impact sur la validité du jury, car le juré suppléant présent était le premier sur la liste.
2. Articles 349 et 350 du Code de procédure pénale : Ces articles traitent des droits de la défense et des modalités de vote du jury. La Cour a souligné que la déclaration de culpabilité sur un chef d'accusation suffisant à justifier la peine, ce qui a permis de ne pas se prononcer sur la validité de l'interrogation du jury.
3. Article 364 du Code de procédure pénale : Cet article exige que les décisions du jury soient authentifiées par les signatures des membres. La Cour a noté que les mentions des décisions étaient correctement signées, validant ainsi la procédure.
En conclusion, la Cour de cassation a confirmé la légalité de la procédure et de la peine, rejetant les moyens de cassation pour absence de fondement juridique.