Résumé de la décision
La cour administrative d'appel a rejeté la requête de M. B..., ressortissant haïtien, qui contestait l'arrêté préfectoral du 14 juin 2019 lui ordonnant de quitter le territoire français dans un délai de trente jours. M. B... soutenait que la décision ignorait sa vie familiale en Martinique, où il vit avec son épouse et leurs enfants, et qu'elle ne prenait pas en compte l'intérêt supérieur de ses enfants, conformément à la législation en vigueur. La cour a estimé que les arguments présentés en appel étaient similaires à ceux avancés en première instance et n'apportaient aucun élément nouveau pour contester le jugement initial. Par conséquent, la requête a été jugée manifestement dépourvue de fondement.
Arguments pertinents
1. Nature de la requête : M. B... se plaint que l'arrêté préfectoral a méconnu des dispositions légales essentielles. Il argue que sa situation familiale et l'intérêt de ses enfants n'ont pas été considérés. En effet, les moyens invoqués en appel n'ont pas renouvelé ceux de première instance : « M. B... reprend en appel, dans des termes similaires, les moyens soulevés en première instance sans critique du jugement ni pièce nouvelle. »
2. Inadéquation des nouvelles preuves : La cour souligne que M. B... n’a pas apporté d’éléments nouveaux qui pourraient influencer l’appréciation du tribunal. Cela est crucial car, conformément à la procédure, l'absence d’éléments novateurs rend sa position insoutenable : « Par suite, ces moyens peuvent être écartés par adoption des motifs retenus par le magistrat désigné par le président du tribunal administratif. »
Interprétations et citations légales
Les textes législatifs appliqués dans cette décision s'appuient sur des principes fondamentaux relatifs au séjour des étrangers et à la protection des droits de l'enfant :
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 : Cet article liste les cas dans lesquels un étranger peut obtenir un titre de séjour en France. M. B... soutient que son cas entre dans le cadre des droits prévus, notamment en lien avec les enjeux familiaux.
2. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales - Article 8 : Cet article garantit le droit au respect de la vie privée et familiale, arguant que la décision préfectorale en question méconnaîtrait ce droit, mais la cour a jugé ces arguments insuffisants pour modifier le jugement du tribunal administratif.
3. Convention internationale relative aux droits de l'enfant - Article 3-1 : M. B... invoque aussi cet article qui stipule que l'intérêt supérieur de l'enfant prime. Toutefois, la cour a estimé que cet intérêt n’était pas démontré au travers des éléments fournis par M. B....
En conclusion, la décision de la cour s'appuie sur la solidité des arguments présentés par l’autorité préfectorale et l’absence d'éléments constitutifs qui pourraient justifier une modification du jugement initial. La cour rappelle que l’absence de nouveaux éléments rend la requête d'appel totalement infondée.