Résumé de la décision
M. A..., ressortissant guinéen, a interjeté appel d'un jugement du tribunal administratif de Limoges du 4 juin 2020 qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 27 décembre 2019. Cet arrêté refusait de lui délivrer un titre de séjour et l'obligeait à quitter le territoire français. M. A... faisait valoir des arguments juridiques variés, y compris des vices de procédure et une méconnaissance de ses droits. Toutefois, la cour administrative d'appel a rejeté la requête d'appel en considérant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement, des motifs du tribunal ayant été adoptés sans apporter d'éléments nouveaux.
Arguments pertinents
Les arguments clés de la décision incluent :
1. Vice de procédure : L'absence de saisine de la commission du titre de séjour n'a pas été jugée suffisante pour annuler l'arrêté, le tribunal ayant confirmé que cette procédure était respectée.
2. Mésentente sur les faits : M. A... avait tenté de soutenir sa présence en France entre mai 2014 et juillet 2015, mais ce raisonnement n'a pas été jugé pertinent pour contester l'arrêté.
3. Droits humains : Son argument selon lequel l'arrêté méconnaît les dispositions de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme n'a pas non plus été retenu, compte tenu de l'évaluation de la situation dans son ensemble par le tribunal.
La cour a ainsi déclaré que les moyens avancés par M. A... ne contenaient aucune critique utile du jugement de première instance et qu'ils n'apportaient aucun élément nouveau, ce qui a conduit au rejet de la requête.
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie sur plusieurs textes juridiques, dont :
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : "Les présidents des cours administratives d'appel (...) peuvent, en outre, par ordonnance, rejeter (...), après l'expiration du délai de recours ou, lorsqu'un mémoire complémentaire a été annoncé, après la production de ce mémoire les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement."
Cette disposition donne à la cour la compétence d'écarter des requêtes non fondées, ce qui a été appliqué en l'espèce, car M. A... n'a pas réussi à démontrer l'existence d'un vice de droit ou de fait.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-14 : Cet article est invoqué par M. A... pour justifier sa demande de titre de séjour, qui concerne le regroupement familial, mais la cour a estimé que les conditions requises n'étaient pas remplies.
L'application de ces dispositions révèle que la cour ne s'engage que dans l'examen des éléments nouveaux qui pourraient modifier l'issue du litige, de sorte que les moyens de M. A... ont été jugés insuffisants.
Ainsi, la décision démontre une application stricte du droit administratif en matière de séjour, bien que M. A... se soit appuyé sur des arguments relatifs aux droits de l'homme et aux vices procéduraux.