Résumé de la décision
Dans cette affaire, Mme C... a formé un recours devant la cour administrative d'appel pour demander l'annulation d'un jugement du tribunal administratif du 7 décembre 2018 et d'un arrêté du 12 octobre 2018, qui lui refusait l'admission au séjour en France. La cour a jugé la requête manifestement dépourvue de fondement, considérant qu'elle ne rapportait aucun élément nouveau capable de contredire l'analyse du tribunal administratif. Ainsi, la demande d'annulation a été rejetée, et les conclusions dirigées contre l'État pour le versement d'une somme au titre de l'aide juridictionnelle ont également été écartées.
Arguments pertinents
1. Erreur manifeste d'appréciation : Mme C... soutenait que le refus d'admission au séjour était entaché d'une erreur manifeste d'appréciation en raison de son ancrage familial en France. Toutefois, la cour a noté qu'elle ne fournissait aucun élément nouveau susceptible de modifier l'appréciation antérieure du tribunal administratif.
> "Ainsi, il ne ressort pas des pièces du dossier que le premier juge aurait … commis une erreur en écartant ce moyen."
2. Critères d'appréciation en matière d'admission au séjour : Le tribunal a estimé que l'analyse initiale, qui expliquait que Mme C... n'a pas démontré qu'elle ne pourrait pas reconstruire sa cellule familiale en Albanie, était valable.
> "il ne démontre pas qu'elle ne pourrait pas reconstruire sa cellule familiale en Albanie... alors qu'elle n'établit pas par ailleurs être dépourvue d'attaches dans ce pays."
Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du code de justice administrative : Cet article permet au président de la cour administrative d'appel de rejeter des requêtes manifestement dépourvues de fondement. Dans cette affaire, la cour a appliqué cet article pour justifier le rejet de la requête.
> "Les présidents des cours administratives d'appel […] peuvent… par ordonnance, rejeter, après l'expiration du délai de recours, les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement."
2. Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) : Cet article concerne le respect de la vie privée et familiale. La cour a fait référence à cet article pour évaluer si le refus d'admission au séjour portait atteinte aux droits de Mme C... mais a finalement jugé que l'appréciation en première instance était correcte.
> "la décision portant refus de délivrance d'un titre de séjour ne procédait pas d'une erreur manifeste d'appréciation au regard des stipulations de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme."
3. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11, 7° : Cet article définit les conditions d'octroi du titre de séjour. La cour s'est référée à cette disposition pour appuyer la décision de rejet, soulignant que Mme C... ne démontrait pas d'éléments suffisants pour justifier son maintien en France.
> "la décision portant refus de délivrance d'un titre de séjour ne procédait pas d'une erreur manifeste d'appréciation… des dispositions du 7° de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile."
Dans l'ensemble, la cour administrative d'appel a confirmé le jugement de première instance en considérant que les éléments fournis par Mme C... n'étaient pas suffisants pour justifier une modification de la décision prise par le tribunal.