Résumé de la décision
M. A..., représenté par son avocat, a introduit une requête devant la cour administrative d'appel pour annuler un jugement et une décision préfectorale relatifs à un refus de délivrance d'un titre de séjour "vie privée et familiale". Il sollicite également une injonction au préfet de la Gironde de délivrer ce titre ou de réexaminer sa situation. Le jugement du 20 février 2019 a été contesté, ainsi que le refus du préfet daté du 21 février 2018. La cour a admis M. A... au bénéfice de l'aide juridictionnelle, mais a rejeté sa requête, considérant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement.
Arguments pertinents
1. Absence d'éléments nouveaux : La cour a noté que M. A... ne présentait aucun élément nouveau par rapport à son argumentation initiale qui aurait pu justifier une réévaluation de la décision prise en première instance. La cour a conclu que les pièces médicales fournies ne remettaient pas en cause l'avis de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), qui avait estimé que le défaut de prise en charge médicale ne saurait entraîner des conséquences d'une exceptionnelle gravité.
> "_...les diverses pièces médicales produites ne permettent ni de remettre en cause l'avis émis... ni d'établir qu'il souffre d'un syndrome de stress post-traumatique..._"
2. Moyens procéduraux inopérants : En appel, M. A... a soulevé des vices de procédure quant à l'avis du collège des médecins de l'OFII. La cour a rejeté ces moyens, considérant que la déclaration de délibération du collège faisait foi, faute de preuve du contraire apportée par le requérant.
> "_...cette mention du caractère collégial de l'avis fait foi jusqu'à preuve du contraire..._"
Interprétations et citations légales
1. Sur l'aide juridictionnelle : La décision de la cour s'appuie sur l'article 20 de la loi du 10 juillet 1991 relative à l'aide juridique, qui permet l'admission provisoire à l'aide juridictionnelle en cas d'urgence. En l'espèce, M. A... avait déposé sa demande d'aide juridictionnelle avant l'audience, ce qui justifie l'accorder à titre provisoire.
> Loi 10 juillet 1991 - Article 20 : "_Dans les cas d'urgence, l'admission provisoire à l'aide juridictionnelle peut être prononcée... par la juridiction compétente..._"
2. Rejet des appels sans fondement : La cour applique le dernier alinéa de l'article R. 222-1 du code de justice administrative, qui lui permet de rejeter des requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement après avoir examiné les documents présentés.
> Code de justice administrative - Article R. 222-1, dernier alinéa : "_Les présidents des cours administratives d'appel, après l'expiration du délai de recours... peuvent... rejeter les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement..._"
En résumé, la cour administrative d'appel de Bordeaux a conclu à l'absence de nouveaux éléments justificatifs permettant d'invalider la décision contestée et a écarté tout moyen procédural soutenu par M. A.... L'aide juridictionnelle lui a été accordée à titre provisoire, mais la requête elle-même a été rejetée.