Résumé de la décision
M. C..., d'origine ukrainienne, a contesté un jugement du tribunal administratif de Toulouse qui rejetait sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 29 juin 2016 lui refusant un titre de séjour et établissant une obligation de quitter le territoire français. M. C... avait précédemment déposé une demande d'asile, rejetée par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, puis confirmée par la Cour nationale du droit d'asile. La cour a jugé que les décisions préfectorales étaient légales et en conformité avec les conventions internationales, et a donc rejeté ses recours concernant l'abrogation de ces décisions.
Arguments pertinents
1. Sur la motivation de l'arrêté : M. C... n'a pas présenté d'éléments nouveaux pour justifier une contestation du refus de titre de séjour, les motifs précédemment retenus par le tribunal ayant été jugés pertinents.
> « Il y a lieu d'écarter ce moyen par adoption des motifs pertinemment retenus par les premiers juges. »
2. Refus de séjour et obligation de quitter le territoire : La cour a souligné que M. C..., bien que sa famille soit en France, n'avait pas d'attaches particulières dans le pays, étant donné qu'il avait principalement vécu en Ukraine ou en Arménie et n'était en France que temporairement.
> « [...] le préfet de la Haute-Garonne n'a pas entaché sa décision d'erreur manifeste d'appréciation. »
3. Sur le respect de la vie privée et familiale : La cour a décidé que la décision ne portait pas atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée et familiale de M. C..., en tenant compte des circonstances de son séjour et de ses attaches personnelles.
> « [...] il n'est pas fondé à soutenir que cette décision [...] aurait porté une atteinte disproportionnée à son droit au respect de sa vie privée et familiale. »
4. Fixation du pays de renvoi : Le juge a affirmé que le refus de séjour et l'obligation de quitter le territoire ne comportaient pas d'illégalité, rendant ainsi inopérant le moyen soulevant la méconnaissance des stipulations internationales.
> « Par suite, le moyen tiré de ce que la décision fixant le pays de renvoi serait dépourvue de base légale doit être écarté. »
Interprétations et citations légales
La cour a appliqué plusieurs textes de loi et conventions pour justifier ses décisions :
- Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme : Les implications des articles, notamment l'article 8 sur le droit au respect de la vie privée et familiale, ont été interprétées dans le contexte des liens attachés à M. C... avec la France.
> « [...]tel qu'il est protégé par l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. »
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 513-2 : Cet article a été mentionné en relation avec l'obligation de quitter le territoire français, soulignant que M. C... ne démontrait pas de risques spécifiques à son retour.
La cour a donc examiné les circonstances individuelles du requérant, les implications juridiques des décisions administratives et les normes internationales applicables, aboutissant à la conclusion que les décisions contestées étaient conformes au droit.
> « [...] il résulte de ce qui a été dit précédemment que la décision portant refus de séjour n'est pas entachée d'illégalité. »
En résumé, la décision de la cour illustre un équilibre délicat entre les droits individuels et les prérogatives de l'administration en matière d'immigration, en appliquant rigoureusement les règles établies tout en prenant en compte les circonstances personnelles invoquées par le requérant.