Résumé de la décision
Mme F..., ressortissante algérienne, a demandé l'annulation d'un jugement et d'un arrêté du préfet de l'Oise refusant de lui délivrer un titre de séjour pour "vie privée et familiale". Elle a épousé un compatriote titulaire d'une carte de résident et a eu un enfant après le refus de séjour contesté. La cour a rejeté sa requête, considérant que les conditions de vie commune avant le mariage, l'absence d'attaches significatives en France, et l'absence de risques personnels en cas de retour en Algérie ne justifiaient pas une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale.
Arguments pertinents
1. Absence d'attaches familiales antérieures : La cour a relevé que Mme F... n'a pas fourni de précisions sur la durée et la réalité de sa vie commune avant le mariage, et n'a aucune attache en France en dehors de son mari et de son enfant.
- Citation pertinente : "Elle ne justifie pas d'une intégration sociale ou professionnelle particulière."
2. Droit à la vie privée et familiale : L'arrêté attaqué ne constitue pas une atteinte disproportionnée à son droit au respect de la vie privée et familiale, compte tenu des circonstances de son séjour.
- Citation pertinente : "Dès lors, compte tenu des conditions et de la durée du séjour de l'intéressée, l'arrêté attaqué... ne saurait être regardé comme portant au droit au respect de la vie privée et familiale de Mme F... une atteinte disproportionnée."
3. Références à la législation internationale : La cour a également écarté les arguments basés sur la convention internationale relative aux droits de l'enfant car l’enfant n’était pas encore né au moment de la décision.
- Citation pertinente : "Mme F... ne saurait utilement invoquer les stipulations du paragraphe 1 de l'article 3 de la convention internationale relative aux droits de l'enfant, dès lors que son enfant n'était pas né à la date à laquelle le refus de séjour contesté a été pris."
Interprétations et citations légales
- Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : La cour a examiné si la décision du préfet violait le droit à la vie privée et familiale, conformément à l'article 8 de la convention. Elle a constaté qu'une atteinte à ces droits devait être proportionnée.
- Citation : "Il ne ressort pas davantage des pièces du dossier que le préfet de l'Oise aurait fait une appréciation manifestement erronée des conséquences de sa décision sur la situation personnelle de l'intéressée."
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Les dispositions relatives au séjour des étrangers en France, notamment en ce qui concerne le regroupement familial et l'intégration des étrangers, ont également été prises en compte dans l'évaluation de la situation de Mme F....
- En particulier, le code stipule que des éléments tels que la durée du séjour et la réalité du mariage sont essentiels pour évaluer une demande de titre de séjour sur la base de la vie familiale.
En conclusion, la cour a estimé que, sur la base des faits et des éléments fournis, Mme F... ne démontrait pas que le refus de séjour entravait de manière disproportionnée ses droits familiaux.