Résumé de la décision
La Cour a examiné la requête de M. C..., un ressortissant guinéen, qui contestait un jugement du tribunal administratif d'Amiens et un arrêté préfectoral lui refusant la délivrance d'un titre de séjour, lui ordonnant de quitter la France avec une interdiction de retour. Le tribunal avait jugé la demande irrecevable en raison du non-respect du délai de recours. La cour a confirmé ce jugement, considérant qu'après une notification régulière de l'arrêté, le délai pour introduire une contestation était expiré. Ainsi, elle a rejeté la demande de M. C..., y compris ses demandes d'injonction et de frais juridiques.
Arguments pertinents
1. Notification régulière : Le tribunal administratif a jugé que l'arrêté du préfet, bien qu'adressé à une adresse éventuellement incorrecte, avait été considéré comme régulièrement notifié, car le courrier avait été retourné avec la mention "destinataire inconnu à l'adresse". Le jugement a affirmé que le délai de recours avait commencé à courir à partir de la date de retour du pli, c’est-à-dire le 31 mai 2017. « le délai, tel que prévu par l'article L. 512-1... avait pu valablement courir à compter du 31 mai 2017 ».
2. Inadéquation des justificatifs : M. C... a tenté de démontrer qu'il avait informé la préfecture de son changement d'adresse, mais le tribunal a estimé que les attestations fournies ne suffisaient pas à justifier ce changement, ce qui a contribué au rejet de sa demande. « les seules attestations de son bailleur et les justificatifs d'assurance et de domicile ne sont pas suffisants ».
Interprétations et citations légales
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 512-1 : Cet article établit les délais de recours applicables en matière de contestation des décisions administratives concernant le séjour des étrangers. Il stipule que le recours doit être introduit dans les trente jours suivant la notification de la décision.
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article concerne les frais de justice et la possibilité pour les parties de demander une compensation de leurs frais. C’est celui-ci que M. C... invoquait pour obtenir 2 000 euros en raison de l'aide juridique, mais la demande a été rejetée en conséquence du rejet de la requête principale.
En somme, le jugement se fonde sur des considérations claires concernant la notification des décisions administratives et sur la nécessité de fournir des preuves solides pour valider un changement d'adresse, en respectant les délais prescrits par la loi. Les arguments avancés par M. C... n’ont pas permis de renverser la présomption de notification régulière établie par l'administration.