Résumé de la décision
Dans cette affaire, Mme C... A... a fait appel d'un jugement du tribunal administratif de Grenoble qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral en date du 10 décembre 2020. La requérante contestait cet arrêté sur plusieurs motifs, notamment l'incompétence de l'autorité ayant pris la décision et la méconnaissance des droits liés à son statut d'étrangère. Toutefois, après l'introduction de l'appel, elle a obtenu un titre de séjour temporaire, ce qui a rendu la requête sans objet. La cour a donc décidé de ne plus statuer sur les conclusions de Mme A... et a rejeté ses demandes relatives à l'indemnisation des frais de justice.
Arguments pertinents
1. Non-lieu à statuer : La cour a constaté que le titre de séjour temporaire obtenu par Mme A... a rendu ses demandes antérieures caduques. Ainsi, "ce titre de séjour valant retrait de la décision en litige, la requête d'appel... est devenue sans objet".
2. Frais de justice : Le tribunal a rejeté les conclusions de Mme A... concernant le remboursement de ses frais d'avocat, en tenant compte de sa situation d'aide juridictionnelle : "Il n'y a pas lieu... de faire droit aux conclusions présentées par Mme C... A..., laquelle a d'ailleurs obtenu l'aide juridictionnelle totale".
Interprétations et citations légales
Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile :
- Article L. 313-14 : Cet article est mentionné par la requérante pour soutenir que le préfet a méconnu les conditions de droit au séjour. Il stipule les conditions dans lesquelles un étranger peut obtenir un titre de séjour en France, fondant ainsi la légitimité de demandes d'une certaine nature. La cour, en ne statuant pas sur la requête de Mme A..., n'a pas eu à interpréter cet article plus avant, puisque l'objet même du litige était devenu caduc.
Code de justice administrative :
- Article L. 761-1 : Cet article, qui permet le remboursement des frais exposés par une partie dans le cadre d’un litige, a été cité par Mme A... dans sa demande d'indemnisation. La cour a décidé de ne pas l'appliquer en raison de son obtention de l'aide juridictionnelle totale, ce qui limite la possibilité d'indemnisation dans sa situation.
En somme, la décision de la cour se fonde sur la constatation du changement de situation de la requérante, rendant son appel non pertinent, tout en précisant encore le cadre légal entourant les demandes de frais de justice, prenant en compte le statut d'aide juridictionnelle de l'intéressée.