Résumé de la décision
Dans cette affaire, la commune de Saint-Romain-le-Puy a contesté un jugement du tribunal administratif de Lyon, qui avait annulé un permis de construire en raison de la non-conformité de l'implantation des bâtiments projetés à une distance réglementaire de 25 mètres d'un bâtiment d'élevage de volailles appartenant à M. C…. La cour a pris acte des désistements d’instance formulés par la commune et par M. C…, entraînant l'extinction de la procédure. Ainsi, aucun jugement sur le fond n'a été rendu.
Arguments pertinents
1. Recevabilité de la demande : La commune soutient que M. C... n'a pas démontré son intérêt pour agir contre le projet, invoquant qu’il est en dehors des règles établies par le code rural et le règlement sanitaire.
2. Régularité de l’exploitation : La commune conteste la régularité de l'exploitation de M. C..., affirmant que celle-ci n’avait pas été enregistrée sous les dispositions relatives aux installations classées, et que son bâtiment d’élevage ne disposait pas d’autorisation.
3. Désistement d'instance : La cour a observé que les désistements d’instance étaient pur et simple de part et d’autre, ce qui a conduit à l'arrêt de l'affaire sans jugement sur le fonds.
Interprétations et citations légales
- Article L. 111-3 du Code rural et de la pêche maritime : Cet article impose une certaine distance entre les bâtiments d'élevage et d'autres constructions, un principe qui a été au cœur du litige. La commune a soutenu que M. C... ne pouvait pas revendiquer ces dispositions, son activité n’étant pas conforme à la réglementation.
- Article 153-4 du règlement sanitaire départemental de la Loire : Ce règlement renforce les exigences de distance entre les installations agricoles et les constructions, ce qui a conduit à l’annulation du permis initial. La commune avait argumenté que l’exploitation de M. C... ne remplissait pas ces conditions.
Cette décision souligne l’importance des régulations en matière d’urbanisme et de constructions en lien avec les installations agricoles, renforçant les principes de conformité pour préserver l’environnement et le voisinage. Le désistement de la commune permet à la cour de ne pas statuer sur ces questions, laissant la situation juridique incomplète au sujet de la réception des plaintes initiales.