Résumé de la décision
M. et Mme B... ont contesté un jugement du tribunal administratif de Grenoble qui avait validé l'imposition d'une plus-value sur la cession de parts sociales de la SARL GISR, cédées pour 50 000 euros. Ils soutenaient avoir reçu seulement 15 000 euros du prix de cession et n'avaient pas déclaré la plus-value, ce qui a entraîné la rectification par l'administration. La cour a rejeté leur demande d'annulation du jugement, confirmant que l'administration pouvait justifier l'imposition sur la base du prix indiqué dans l'acte de cession.
Arguments pertinents
1. Validité de l'acte de cession : La cour a souligné que le prix de cession de 50 000 euros, tel qu'établi par l'acte enregistré, demeure opposable à M. et Mme B..., indépendamment des allégations concernant les paiements non effectués par l'acquéreur. La date de l'enregistrement, le 13 février 2007, a été déterminante, car elle a scellé la transaction : « la vente était parfaite, pour une valeur de 50 000 euros ».
2. Inadéquation des preuves fournies : Les requérants n'ont pas réussi à établir que l'acquéreur n’avait pas respecté ses obligations contractuelles à l’aide de preuves suffisantes. Les arguments avancés concernant le contentieux commercial en cours n'ont pas été jugés pertinents pour contester le montant de la cession : « la circonstance... que l'acquéreur... n'aurait pas honoré la totalité des dix versements... n'est pas davantage de nature modifier le prix déjà mentionné de la vente ».
3. Fondement légal de l'imposition : La décision de l'administration, fondée sur l'article 150-0 A du code général des impôts, est confirmée. Cet article stipule que « les gains nets retirés des cessions... de valeurs mobilières... sont soumis à l'impôt sur le revenu lorsque le montant de ces cessions excède... 20 000 euros ».
Interprétations et citations légales
- Article 150-0 A du Code général des impôts : Cet article établit clairement que les gains nets issus des cessions de valeurs mobilières sont soumis à l'impôt sur le revenu, et ce, lorsque le montant dépasse un seuil fixé. L’article précise que les cessions « effectuées directement ou par personne interposée » sont assujetties à cette imposition, renforçant l’idée que le revenu est déterminé par la valeur inscrite dans l’acte de cession.
- Article 200 A du Code général des impôts : Il indique que « les gains nets obtenus... sont imposés au taux forfaitaire de 16 % ». L'esprit de cet article est d'assurer que toute plus-value correspondant à des cessions dépassant le seuil d’imposition est effectivement taxée.
Cette décision illustre l'importance de la formalisation des transactions et le caractère irréfragable des actes enregistrés dans le cadre des déclarations fiscales, soulignant la nécessité d'argumentations préalables étayées par des preuves concrètes lors de contentieux fiscaux.