Résumé de la décision
La Cour administrative d'appel de Lyon a été saisie par Mme D... qui conteste un jugement du tribunal administratif de Lyon lui ayant refusé un titre de séjour. Par une requête enregistrée le 23 décembre 2015, elle demande l'annulation de ce jugement, ainsi que l'annulation de l'arrêté préfectoral de refus de titre de séjour, une injonction au préfet pour lui délivrer un titre de séjour, et le remboursement de frais de justice. La Cour rejette sa requête, considérant que le préfet a effectué un examen complet de sa situation sans qu'il y ait eu d'atteinte excessive à sa vie privée et familiale.
Arguments pertinents
1. Examen de la situation de la requérante : La cour souligne que le préfet a analysé en profondeur la situation personnelle de Mme D..., prenant en compte ses arguments sans pour autant conclure à une nécessité de lui accorder un titre de séjour.
> "Le préfet a procédé à un examen complet de la situation de l'intéressée et d'aucune atteinte excessive n'a été portée au droit de la requérante au respect de sa vie privée et familiale."
2. Absence de méconnaissance des conventions internationales : La Cour estime que les dispositions de l'article 6 de l'accord franco-algérien et de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme n'ont pas été violées.
> "Le préfet n'a méconnu ni les stipulations... ni commis une erreur manifeste dans l’appréciation des conséquences de sa décision."
3. Rejet des demandes subsidiaires : Les conclusions relative à l'injonction et à la prise en charge des frais juridiques sont également rejetées.
Interprétations et citations légales
L'affaire fait référence à deux textes fondamentaux :
1. L'accord franco-algérien du 27 décembre 1968 modifié : Ce texte évoque les droits des personnes originaires d'Algérie, notamment en matière de séjour en France. La cour applique cet accord en affirmant qu'aucune violation n'a eu lieu, ce qui est essentiel dans l'examen de la situation de Mme D...
> "Le préfet... n'a méconnu ni les stipulations du 5° de l'article 6 de l'accord franco algérien."
2. La Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : Article 8 de cette Convention protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a jugé que l'analyse effectuée par le préfet respectait ce droit.
> "Il n'a pas non plus... méconnu... les stipulations de l'article 8 de la convention européenne... ."
En résumé, la Cour administrative d'appel de Lyon rejette la requête de Mme D..., affirmant que les droits internationaux invoqués n'ont pas été violés et que le préfet a mené une évaluation juste de sa situation. Les arguments de la requérante ont été considérés, mais jugés insuffisants pour renverser la décision initiale des autorités administratives.