Résumé de la décision
Mme B...A..., représentée par son avocat, a introduit un recours devant la Cour administrative d'appel de Marseille pour annuler le jugement du tribunal administratif de Toulon, qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral refusant de lui délivrer un titre de séjour. Dans cette ordonnance, la cour a confirmé le rejet de la requête, considérant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement, et a refusé d'accéder aux demandes d'injonction et de condamnation de l'État au titre des frais de justice.
Arguments pertinents
1. Avis non daté de la DIRECCTE : Mme A... soutenait que la décision de refus de titre de séjour était illégale car fondée sur un avis non daté de la DIRECCTE. La Cour a estimé que cet argument ne pouvait pas être retenu, adoptant par là même les motifs du tribunal administratif qui avaient déjà examiné cette question.
2. Error in Law : L'appelante affirmait que le préfet du Var s'était cru lié par la décision défavorable de la DIRECCTE, ce qui constituerait une erreur de droit. La Cour a également rejeté cet argument.
3. Erreur de fait : Enfin, elle soutenait que le refus de titre de séjour était fondé sur une erreur concernant son emploi de concepteur de bijoux orientaux. La cour a précisé que les pièces supplémentaires fournies en appel, telles que des photographies et des attestations de clients, n'étaient pas suffisantes pour soutenir cet argument.
Cette analyse a conduit la cour à conclure que la requête de Mme A... était dépourvue de fondement, considérant ainsi inutile le réexamen de sa situation.
Interprétations et citations légales
Dans cette décision, la Cour s'appuie principalement sur les dispositions du Code de justice administrative, notamment :
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article permet au président des formations de jugement de rejeter les requêtes manifestement dépourvues de fondement. La Cour a appliqué cette disposition en considérant que les arguments avancés par Mme A... sont infondés et n'apportent pas de nouveaux éléments pertinents.
> "Les présidents des formations de jugement des cours peuvent, en outre, par ordonnance, rejeter... les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement."
La décision démontre également l'importance de l'argumentation fondée sur des preuves tangibles et incontestées pour soutenir une demande de titre de séjour. Le refus de la cour d'accéder aux demandes d’injonction et à l’indemnisation des frais est également en ligne avec le principe selon lequel les demandes non étayées par des éléments probants adéquats doivent être rejetées.