Résumé de la décision
M. A..., ressortissant turc, a saisi la Cour d’un recours pour annuler un arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône du 5 avril 2018, qui lui imposait l’obligation de quitter le territoire français. M. A... a fait valoir que l’absence de possibilité d’exposer des observations orales devant l’Office français de protection des réfugiés et apatrides et la Cour nationale du droit d’asile constitue un vice de procédure, que l'arrêté était insuffisamment motivé et qu'il risquait d'être persécuté en Turquie. La Cour a rejeté la requête, considérant que l’arrêté était suffisamment motivé et que les arguments de M. A... étaient infondés.
Arguments pertinents
1. Motivation de l'arrêté : La Cour a établi que l’arrêté contesté était suffisamment motivé, car il mentionnait les textes applicables, les circonstances de l’entrée de M. A... en France, ainsi que les décisions précédentes de rejet de sa demande d'asile. La conclusion selon laquelle M. A... ne risquait pas de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme soutient cette motivation :
> "Cet arrêté est ainsi suffisamment motivé, tant en ce qu'il prescrit l'éloignement de M. A... qu'en ce qu'il désigne le pays de renvoi."
2. Absence de nouveaux éléments : M. A... n'a pas fourni d'éléments nouveaux pour soutenir son argument concernant le risque de persécution, se contentant de reprendre des arguments déjà écartés en première instance :
> "Cependant, le requérant ne critique en rien les énonciations du jugement attaqué en tant qu'il a écarté le premier de ces moyens comme inopérant."
Interprétations et citations légales
La décision s’appuie sur des textes légaux précis :
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 511-1 (6°) : Cet article stipule que le préfet peut imposer une obligation de quitter le territoire français sous certaines conditions, que la Cour a invoquées pour justifier l'arrêté.
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article permet aux présidents de cours administratives d'appel de rejeter les requêtes jugées manifestement dépourvues de fondement. La Cour a utilisé cette disposition pour conclure :
> "Il y a lieu, dans ces conditions, d'écarter ces moyens par adoption des motifs à bon droit retenus par le premier juge."
Ces références légales confèrent un cadre rigoureux à la décision de la Cour, confirmant tant la légalité de l'arrêté que la validité des procédures suivies par les instances précédentes.
En conséquence, la disposition que la requête de M. A... doit être rejetée en raison de son caractère manifestement infondé est conforme aux dispositions légales susmentionnées, assurant une protection appropriée contre des décisions arbitraires dans le domaine de l'immigration et du droit d'asile.