Résumé de la décision
Mme C... a déposé une requête à la Cour administrative d'appel de Marseille le 9 avril 2018, demandant l'annulation d'une ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Nîmes et la condamnation de la communauté de communes du pays de Sommières à lui verser une indemnité. Suite à un courrier du 15 octobre 2018 demandant une confirmation du maintien de la requête, Mme C... n'a pas répondu dans le délai imparti d'un mois. Par conséquent, la Cour a constaté le désistement de la requête de Mme C..., l'absence de réponse entraînant un désistement d'office.
Arguments pertinents
La décision repose sur l'application des dispositions du Code de justice administrative, en particulier sur le mécanisme de désistement prévu pour les requêtes sans réponse. La Cour a indiqué qu'« en l'absence de réponse de sa part dans le délai d'un mois suivant l'expiration de ce délai de deux jours, Mme C... doit être réputée s'être désistée de sa requête ». Ce raisonnement souligne l'importance de la diligence de la partie requérante dans la procédure administrative, et rappelle que l'absence de confirmation face à une invitation à se prononcer conduit à un désistement d'office.
Interprétations et citations légales
Les textes de loi appliqués dans cette décision permettent d'interpréter les droits et obligations des parties en matière de procédure administrative :
- Code de justice administrative - Article R. 612-5-1 : Ce texte établit que « lorsque l'état du dossier permet de s'interroger sur l'intérêt que la requête conserve pour son auteur, le président de la formation de jugement peut inviter le requérant à confirmer expressément le maintien de ses conclusions ». Il précise également les conséquences d'un non-respect de cette invitation, en indiquant que « à défaut de réception de cette confirmation à l'expiration du délai fixé, qui ne peut être inférieur à un mois, il sera réputé s'être désisté de l'ensemble de ses conclusions ».
- Code de justice administrative - Article R. 611-8-2 : Cet article stipule que « toute juridiction peut adresser par le moyen de l'application informatique [...] toutes les communications et notifications [...] ». Cela démontre que les notifications effectuées par voie électronique sont considérées comme ayant été reçues, renforçant ainsi la nécessité pour les avocats et leurs clients de consulter régulièrement ces notifications.
Ces citations montrent que le cadre législatif vise à assurer l'efficacité de la procédure tout en responsabilisant les parties quant à la gestion de leurs recours, soulignant ainsi l'importance de la diligence dans les affaires juridiques.