Résumé de la décision
M. B... A..., de nationalité algérienne, a contesté l'arrêté du 23 octobre 2018 du préfet des Bouches-du-Rhône qui refusait de lui délivrer un titre de séjour et l'obligeait à quitter le territoire français. Il a demandé l'annulation de cet arrêté et l'octroi d'un titre de séjour mention "vie privée et familiale". Le tribunal administratif de Marseille a rejeté sa demande par un jugement du 29 mars 2019. M. A... a interjeté appel de cette décision. La cour a finalement rejeté sa requête, considérant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement.
Arguments pertinents
1. Droit au respect de la vie privée et familiale : M. A... a soutenu que l'arrêté du préfet portait atteinte à son droit au respect de sa vie privée et familiale, en raison de sa présence en France depuis 2010 et de la naissance de deux de ses enfants sur le territoire. Cependant, la cour a jugé que cet argument avait déjà été examiné par le tribunal de première instance, qui avait correctement appliqué la loi.
2. Absence d'éléments nouveaux : La cour a noté que M. A... n'a pas présenté d'éléments distincts de ceux déjà soumis à l'appréciation des juges de première instance, ce qui a conduit à l'irrecevabilité de son appel. La cour a ainsi confirmé que la requête était manifestement dépourvue de fondement.
Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du Code de justice administrative : Cet article permet aux présidents des formations de jugement de rejeter des requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement. La cour a appliqué cet article pour justifier le rejet de la requête de M. A..., en considérant que les arguments avancés n'apportaient rien de nouveau.
> "Les présidents des formations de jugement des cours peuvent, en outre, par ordonnance, rejeter (...) après l'expiration du délai de recours (...) les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement."
2. Droit au respect de la vie privée et familiale : La cour a également fait référence à la nécessité d'une appréciation équilibrée entre le droit au respect de la vie privée et familiale et les considérations d'ordre public, notamment en ce qui concerne l'immigration. Bien que M. A... ait des enfants nés en France, cela ne suffit pas à garantir un titre de séjour si d'autres éléments de sa situation ne le justifient pas.
> "M. A... ne faisant état devant la Cour d'aucun élément distinct de ceux soumis à leur appréciation."
En conclusion, la décision de la cour s'appuie sur une interprétation stricte des éléments de fait et de droit présentés, confirmant ainsi le rejet de la requête d'appel de M. A... pour absence d'éléments nouveaux et pour avoir déjà été examinée par le tribunal administratif.