Résumé de la décision
M. A... B..., ressortissant algérien, a fait appel d'un jugement du tribunal administratif de Montpellier qui avait rejeté sa demande d'annulation de la décision implicite du préfet des Pyrénées-Orientales refusant le renouvellement de son certificat de résidence algérien de dix ans. Le tribunal a considéré que la demande de renouvellement, présentée plus de sept mois après l'expiration de son précédent titre, devait être considérée comme une première demande, ce qui a conduit à l'irrecevabilité de la requête. En appel, la cour a confirmé cette décision, rejetant les arguments de M. B... et ses demandes d'injonction et d'astreinte.
Arguments pertinents
1. Tardiveté de la demande : Le tribunal a constaté que la demande de renouvellement de M. B... avait été reçue après l'expiration de son précédent titre, ce qui a été interprété comme une première demande. Cela a été un point central dans le rejet de la requête, car la tardiveté a été considérée comme un obstacle à la reconnaissance d'un droit automatique au renouvellement.
> "La demande de renouvellement présentée par M. B... avait été reçue en préfecture en novembre 2015, plus de sept mois après l'expiration de son précédent titre."
2. Absence d'examen particulier : M. B... a soulevé un moyen de légalité externe concernant l'absence d'examen particulier de sa situation, mais ce moyen a été jugé irrecevable car il n'avait pas été soulevé en première instance.
> "Le moyen de légalité externe soulevé pour la première fois en appel repose sur une cause juridique distincte. Il doit par suite être écarté comme étant irrecevable."
3. Stipulations de l'accord franco-algérien : M. B... a également invoqué les stipulations de l'article 7 bis paragraphe 3 de l'accord franco-algérien, mais le tribunal a rejeté cet argument en se basant sur la tardiveté de la demande.
> "Les moyens soulevés par M. B... tirés de la méconnaissance des stipulations de l'article 7 bis paragraphe 3 de l'accord franco-algérien doivent être écartés."
Interprétations et citations légales
1. Accord franco-algérien : L'article 7 bis paragraphe 3 de l'accord franco-algérien stipule que le renouvellement du certificat de résidence algérien de dix ans est automatique. Cependant, le tribunal a interprété que cette automaticité ne s'applique pas lorsque la demande est tardive, ce qui a été le cas pour M. B....
> "Le renouvellement de son certificat de résidence algérien était de droit en vertu des stipulations de l'article 7 bis paragraphe 3 de l'accord franco-algérien."
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers : L'article R. 311-2 du code de l'entrée et du séjour des étrangers précise que la demande de renouvellement doit être faite dans un délai raisonnable avant l'expiration du titre. Le non-respect de ce délai a été un facteur déterminant dans la décision.
> "La demande de renouvellement présentée par M. B... devait être regardée comme une première demande au regard des dispositions de l'article R. 311-2 du code de l'entrée et du séjour des étrangers."
3. Code de justice administrative : Les conclusions de M. B... au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ont également été rejetées, car le tribunal a jugé que les arguments présentés n'étaient pas fondés.
> "Ses conclusions aux fins d'injonction et d'astreinte et présentées au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative doivent également être rejetées."
En conclusion, la décision de la cour a été fondée sur une interprétation stricte des délais de demande de renouvellement et sur la distinction entre les moyens de légalité interne et externe, ce qui a conduit à la confirmation du rejet de la demande de M. B....