Résumé de la décision :
Dans cette affaire, Mme B... veuve A... a interjeté appel contre un jugement du tribunal administratif de Marseille qui avait rejeté sa demande d'annulation de l'arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône, en date du 22 octobre 2015, lui refusant la délivrance d'un titre de séjour et lui enjoignant de quitter le territoire français dans un délai de trente jours. La Cour administrative d’appel de Marseille a confirmé le jugement du tribunal administratif, rejetant les arguments soulevés par Mme B... et considérant qu’elle n’avait pas démontré en quoi l’arrêté attaqué était illégal ni entaché d'erreur manifeste d'appréciation.
Arguments pertinents :
1. Méconnaissance de l’article 8 de la Convention européenne : Mme B... faisait valoir que la décision méconnaissait son droit au respect de sa vie privée et familiale, garantissant par l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme. Cependant, la Cour a noté que les moyens soulevés en appel ne comportaient aucun développement ou argumentation nouveaux.
2. Erreur manifeste d’appréciation : Mme B... a également soutenu que l'arrêté était entaché d'une erreur manifeste d'appréciation. La Cour a, là encore, rejeté cet argument en se référant aux motifs du tribunal administratif qu’elle a jugés valables.
3. Conclusion générale : La Cour a considéré que les arguments présentés par Mme B... ne suffisaient pas pour annuler la décision du préfet, ce qui a conduit à un rejet de l'ensemble des demandes formulées, y compris celles relatives à des injonctions et à une éventuelle compensation financière.
Interprétations et citations légales :
- Article 8 de la Convention européenne :
Cet article stipule le droit au respect de la vie privée et familiale. La Cour a reconnu l'importance de cet article, tout en confirmant que le préfet pouvait, dans certaines circonstances, refuser un titre de séjour lorsque les droits des personnes concernées ne sont pas gravement atteints.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 7° :
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 :
* Cet article permet la demande de remboursement des frais engagés par une partie. La Cour a décidé de rejeter cette demande, estimant qu’il n’y avait pas lieu d’imposer à l'État le paiement des frais de justice pour la requérante dans le cadre de cette instance.
La Cour a donc jugé que les arguments de Mme B... ne pouvaient pas justifier l'annulation de la décision du préfet et a confirmé le rejet de sa requête en conséquence.