Résumé de la décision
M. C..., copropriétaire d'une entreprise de magazines, a contesté un jugement du tribunal administratif de Nice du 3 avril 2014 qui lui avait imposé des rappels de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ainsi que des pénalités, suite à une vérification de sa comptabilité. Il soutenait que la procédure de rectification de son chiffre d'affaires était irrégulière, en invoquant une insuffisante motivation de la proposition de rectification et une mauvaise appréciation de la charge de la preuve. La Cour a rejeté sa requête, confirmant le jugement du tribunal administratif.
Arguments pertinents
1. Irregularité de la procédure : M. C... affirmait que la proposition de rectification n'était pas suffisamment motivée selon les exigences de l'article L. 76 du livre des procédures fiscales. La Cour a constaté que la proposition de rectification contenait l'impôt et la période concernés, le fondement légal, ainsi que des détails précis sur les encaissements et les redevances. La Cour a jugé que la motivation était suffisante et a précisé : « M. C... n'est pas fondé à soutenir que cette proposition de rectification serait insuffisamment motivée ».
2. Charge de la preuve : M. C... contestait également que c'était à lui de prouver l'exagération des impositions en litige. La Cour a rappelé qu'il était en mesure de critiquer la reconstitution du chiffre d'affaires mais n'a pas réussi à prouver qu'il y avait eu une exagération. La Cour a conclu qu'il incombe au contribuable de démontrer l'inexactitude des impositions.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 76 du livre des procédures fiscales : Cet article stipule que les bases ou éléments servant au calcul des impositions d'office doivent être portés à la connaissance du contribuable. La Cour a interprété cet article comme exigeant d'informer le contribuable sur les bases retenues de manière claire et précise, ce qui a été jugé respecté dans ce cas.
2. Article L. 193 du livre des procédures fiscales : Cet article concerne la charge de la preuve des impositions. La Cour a mis en exergue que, selon cet article et la jurisprudence établie, il incombe au contribuable de prouver l’exagération des impositions. Cela signifie que M. C... devait présenter des éléments démontrant que la reconstitution faite par l'administration fiscale était erronée.
Conclusion
En conclusion, la décision de la Cour confirme le rejet de la demande de M. C... en raison de l'insuffisance de ses arguments concernant la motivation de la proposition de rectification et de la charge de la preuve. Ces éléments illustrent l'importance pour les contribuables de pouvoir établir les bases de leur contestation face à l'administration fiscale, ainsi que la rigueur de la Cour face au respect des procédures établies.