Résumé de la décision
Dans l'affaire en question, Mme B..., ressortissante capverdienne, a contesté un arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône qui lui refusait un titre de séjour au titre de la vie privée et familiale, tout en lui imposant une obligation de quitter le territoire français. La requête, enregistrée le 29 juin 2017, a été rejetée par le tribunal administratif de Marseille le 14 juin 2017, décision que Mme B... a ensuite portée en appel. La Cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, jugeant que la décision préfectorale était suffisamment motivée et qu'aucun des moyens soulevés par la requérante ne justifiait l'annulation de l'arrêté.
Arguments pertinents
1. Motivation de la décision : La Cour a considéré que l'arrêté contesté contenait suffisamment d'éléments de droit et de fait. Elle a souligné que Mme B... avait uniquement demandé un titre de séjour pour la vie privée et familiale, ce qui suffisait à écarter l'argument d'une insuffisance de motivation. La Cour a ainsi précisé : "les circonstances alléguées tenant à ce que le préfet n'aurait pas visé dans son arrêté les dispositions de l'article L. 313-14... ne constituent pas un défaut de motivation".
2. Respect des droits de l'homme : En ce qui concerne les allégations de méconnaissance des droits prévus par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, la Cour a rejeté ces moyens, soulignant que la décision préfectorale n’enfreignait pas les stipulations de cette convention.
3. Erreurs d'appréciation : Mme B... soutenait que le préfet s'était trompé en considérant avoir une compétence liée. La Cour a considéré que cela ne justifiait pas l'annulation de la décision, affirmant que "les moyens soulevés par Mme B... ne sont pas fondés".
Interprétations et citations légales
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 : Cet article détermine les conditions dans lesquelles un titre de séjour peut être délivré au titre de la vie privée et familiale. La Cour a estimé que le préfet avait suffisamment considéré ces dispositions lors de sa décision.
2. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme - Article 8 : Cet article garantit le droit au respect de la vie privée et familiale. La décision rappelle que la conformité avec cet article doit être évaluée en prenant en compte la situation individuelle du requérant et la nécessité d’un équilibre entre les intérêts privés et l’intérêt public.
3. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-14 : Cet article mentionne les cas dans lesquels un étranger peut obtenir un titre de séjour en raison de sa vie familiale en France. La Cour a noté que l'absence de référence explicite à cet article dans la décision administrative ne constituait pas une insuffisance de motivation, car la demande de titre de séjour était limitée à la vie privée et familiale.
En conclusion, la Cour a validé la décision du tribunal administratif de Marseille, rejetant la requête de Mme B... pour des motifs de motivation suffisante et de conformité aux normes juridiques en vigueur.