Résumé de la décision
M. et Mme C...B..., représentés par Me A..., ont demandé à la cour d'annuler un jugement du tribunal administratif de Strasbourg qui avait rejeté leur demande de décharge de cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu pour l'année 2005, ainsi que des pénalités y afférentes. Leurs requêtes reposaient sur la contestation de la reprise de la réduction d'impôt ayant trait à des investissements réalisés par les sociétés en participation Iris 1 et Iris 3. Après examen, la cour a rejeté leur requête, considérant que les moyens présentés n'étaient pas fondés et que le jugement contesté n'était pas entaché d'irrégularité.
Arguments pertinents
1. Sur la décharge des cotisations : Les requérants soutenaient que le tribunal administratif n'avait pas examiné les motifs ayant conduit à la reprise de la réduction d'impôt. Toutefois, la cour a constaté que la cotisation d’impôt était justifiée par un contrôle sur pièces, et non par rectification de la comptabilité des sociétés en participation. Ceci souligne que, selon les procédures fiscales, l'indépendance des procédures d'imposition doit être respectée.
> "un tel moyen doit... être écarté comme inopérant en raison de l'indépendance des procédures d'imposition".
2. Sur l'irrégularité de la vérification : Les requérants contestaient également l'irrégularité de la vérification de la comptabilité, arguant d'un défaut d'envoi d'avis de vérification. La cour a cependant déterminé que cette vérification ne s'appliquait pas à eux directement, mais concernait la société manipulant leur déclaration. L'absence de cet avis n'était pas portée sur les impositions contestées.
> "les impositions en litige ne procèdent pas de la rectification des résultats de ces sociétés mais d'un simple contrôle sur pièces".
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie principalement sur le Livre des procédures fiscales (LPF), et des articles spécifiques indiquent les droits des contribuables au cours des vérifications fiscales :
- LPF - Article L. 47 : Énonce les exigences nécessaires pour engager une vérification de comptabilité, y compris la nécessité d'un avis informant le contribuable de ses droits.
> "une vérification de comptabilité ne peut être engagée sans que le contribuable en ait été informé par l'envoi ou la remise d'un avis de vérification".
- LPF - Article L. 53 : Traite des procédures de vérification concernant les sociétés avec des associés imposés à l'impôt sur le revenu.
Ces interprétations soulignent que bien que le processus de vérification doive respecter certaines formalités, ces obligations ne s'appliquent pas directement dans une situation où l'imposition résulte d'un contrôle managérial sur les déclarations des contribuables, dissociée des résultats des sociétés en question.
La décision met ainsi en exergue la distinction entre les contrôles directs sur les contribuables et ceux opérés sur les sociétés, ainsi que la séparation des procédures de validation des réductions d'impôt et des vérifications de comptes.