Résumé de la décision
Dans cette affaire, Mme B..., de nationalité albanaise, conteste un jugement du tribunal administratif de Strasbourg qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 9 février 2017, refusant de lui délivrer un titre de séjour pour raison de santé. Malgré l'absence d'une mesure d'éloignement dans la décision contestée, Mme B... soutient qu'un retour dans son pays d'origine violerait ses droits, en raison de son traitement psychiatrique. La cour, après avoir examiné les arguments, décide de rejeter la requête de Mme B..., confirmant le jugement du tribunal administratif.
Arguments pertinents
- Absence d'éloignement : La cour souligne que "le refus de séjour qui lui a été opposé par la décision du 9 février 2017 n'est assorti d'aucune mesure d'éloignement", ce qui fait tomber les principaux arguments de la requérante, qui affirmait que son état de santé l'empêchait de quitter le territoire.
- Inexactitude des appréciations : Il est précisé que Mme B... n'a pas réussi à prouver une inexacte appréciation de son état de santé, se contentant de reproduire des arguments déjà analysés par les premiers juges. La cour conclut qu'il n'était pas nécessaire d'ordonner une mesure d'expertise, car les preuves apportées n'étaient pas suffisantes pour remettre en cause les décisions antérieures.
Interprétations et citations légales
La court a fait référence à plusieurs textes juridiques pertinents, notamment :
- Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : Mme B... invoque l'article 8, qui protège le droit au respect de la vie privée et familiale. Toutefois, la cour déclare que le refus de délivrance d’un titre de séjour, sans mesure d’éloignement, ne constitue pas une violation de cet article.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Le préfet de la Moselle a agi en conformité avec ce cadre légal dans sa décision du 9 février 2017 en prenant en compte l’ensemble de la situation de la requérante.
Ces éléments thesaurisent la complexité des droits relatifs aux étrangers dans le système juridique français, en mettant en lumière la nécessité de prouver un risque réel ou imminent lié à l'éloignement pour justifier une demande de protection. En conséquence, sous la Convention européenne, l'article 8 impose des modalités strictes d'examen des situations personnelles avant de prendre des décisions relatives aux séjours des ressortissants étrangers. Cela illustre à quel point la protection des droits individuels doit se concilier avec les exigences du droit national et international d'entrée et de séjour.