Résumé de la décision :
M.A..., ressortissant de la République Démocratique du Congo, a contesté l'arrêté du préfet de la Loire-Atlantique du 30 juin 2014, qui refusait de lui délivrer un titre de séjour en tant que bénéficiaire de l'asile et l'obligeait à quitter le territoire français, tout en fixant son pays de renvoi. En première instance, le tribunal administratif de Nantes a rejeté sa demande le 20 novembre 2014. M.A... a ensuite interjeté appel, mais la cour administrative d'appel a confirmé le jugement du tribunal, considérant que le préfet n’avait pas commis d’erreur dans l’appréciation de la situation de M.A... et que les motifs soulevés par ce dernier n’étaient pas fondés.
Arguments pertinents :
1. Compétence liée du préfet : La cour a constaté que le préfet n'était pas en situation de compétence liée pour décider du pays de renvoi, étant donné que la demande d'asile de M.A... avait été rejetée et que l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) avait refusé de réexaminer sa situation.
> « Il ne ressort pas des pièces du dossier que le préfet de la Loire-Atlantique se serait cru en situation de compétence liée pour fixer... le pays dont M. A... a la nationalité. »
2. Reprise des moyens en appel : M.A... a essentiellement répété, sans apporter d'éléments nouveaux, les arguments soulevés en première instance, qui avaient déjà été écartés.
> « M. A... se borne à reprendre en appel, sans apporter aucun élément nouveau, les moyens invoqués en première instance… qu'il y a lieu d'écarter ces moyens par adoption des motifs retenus à bon droit par les premiers juges. »
Interprétations et citations légales :
1. Article L. 513-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Cet article stipule les conditions dans lesquelles une décision de refus de titre de séjour peut être contestée, en lien avec les droits des étrangers. M.A... a soutenu que la décision du préfet violait cet article, cependant, la cour a constaté qu'aucune illégalité n'était démontrée dans la décision portant obligation de quitter le territoire.
> « Méconnaissance par la décision fixant le pays de renvoi de l'article L. 513-2 du code de l'entrée et du séjour des étrangers... »
2. Article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : Cet article interdit les traitements inhumains ou dégradants. M.A... a argué que sa situation violait ses droits. Cependant, la cour a déterminé que cette allégation n'était pas fondée en raison des garanties procédurales dont il bénéficiait.
> « Méconnaissance de l'article 3 de la convention européenne de sauvegarde... des droits de l'homme et des libertés fondamentales. »
En conclusion, la décision de la cour administrative d'appel a été de rejeter la requête de M.A... en appuyant sur l'absence de nouveaux éléments contextuels et la légalité des décisions prises par le préfet, tout en se fondant sur les principes énoncés dans le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et le droit d'asile, sans méconnaître les protections offertes par la convention européenne des droits de l'homme.