Résumé de la décision
La cour a statué sur la requête de Mme C..., ressortissante de la République du Congo, qui contestait un arrêté du préfet de la Sarthe refusant le renouvellement de son titre de séjour et lui imposant une obligation de quitter le territoire français. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif de Nantes, qui avait rejeté sa demande d'annulation de l'arrêté. Mme C... avait notamment invoqué l'état de santé d'un de ses enfants et les droits découlant de la Convention européenne des droits de l'homme. La cour a jugé que ces arguments n'étaient pas fondés et a rejeté sa requête.
Arguments pertinents
1. Absence de fondement juridique solide : La cour a souligné que Mme C... n'a pas apporté d'éléments nouveaux justifiant la révision de la décision antérieure. Elle a confirmé que "l'arrêté contesté méconnaît les stipulations de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme", en adoptant les motifs du tribunal administratif.
2. Inapplicabilité de l'article L. 511-4 : Concernant l'argument fondé sur l'état de santé d'un des enfants de Mme C..., la cour a déclaré qu'elle ne pouvait "utilement invoquer l'état de santé d'un de ses enfants" pour soutenir sa contestation de l'obligation de quitter le territoire.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 511-4 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile :
- Selon l'article en question, un étranger ne peut faire l'objet d'une obligation de quitter le territoire français que dans certaines circonstances. En particulier, le 10° précise que : "Ne peuvent faire l'objet d'une obligation de quitter le territoire français : ... / 10° L'étranger résidant habituellement en France si son état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut...".
- La cour a interprété cette disposition comme exigeant que l'individu concerné invoque uniquement son propre état de santé pour bénéficier de la protection légale, et non celui d'un enfant.
2. Article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales :
- Mme C... avait soutenu que l'arrêté violait son droit au respect de sa vie privée et familiale, tel que protégé par cet article. Toutefois, la cour a rejeté cet argument en affirmant que les motifs retenus par le tribunal administratif étaient suffisants et bien fondés.
En somme, cette décision souligne l'importance d'un lien direct entre l'individu et les faits invoqués pour contester une obligation de quitter le territoire, en insistant sur les conditions strictes nécessaires à l'application des protections prévues par la loi française et les conventions internationales.