Résumé de la décision
M. C..., un ressortissant arménien, a déposé une requête pour contester le jugement du tribunal administratif de Nantes qui avait rejeté sa demande de naturalisation, déclarée irrecevable par le ministre de l'intérieur en raison d'un niveau insuffisant de connaissance de la langue française. Dans sa décision, rendue le 14 décembre 2016, la cour a rejeté la requête de M. C..., confirmant le jugement de première instance et la légitimité de la décision du ministre.
Arguments pertinents
1. Non-justification de l’assimilation : La cour a affirmé que M. C... ne pouvait prouver son assimilation à la communauté française, en particulier à travers sa maîtrise de la langue française. La décision du ministre était basée sur l'article 21-24 du Code civil, stipulant qu'« Nul ne peut être naturalisé s'il ne justifie de son assimilation à la communauté française, notamment par une connaissance suffisante [...] de la langue française ».
2. Difficulté de communication : Les éléments du dossier démontrent que M. C... ne comprend et ne s'exprime que très difficilement en français, nécessitant même l'assistance d'un tiers lors de l'entretien d'assimilation. Les certificats médicaux produits par la suite ne prouvent pas que son handicap soit la seule cause de ses difficultés linguistiques, ce qui a conduit la cour à conclure que la décision ministérielle n'était pas erronée.
3. Rejet des conclusions subsidiaires : En conséquence, les demandes d'injonction et de prise en charge des frais d'avocat ont également été rejetées, M. C... n'ayant pas obtenu gain de cause sur le fond de son appel.
Interprétations et citations légales
Application de l'article 21-24 du Code civil
- Code civil - Article 21-24 : Cet article stipule que la naturalisation dépend de la capacité à justifier son assimilation à la communauté française, notamment par la maîtrise de la langue. Dans cette affaire, l’argument principal était que M. C... ne démontrait pas une connaissance suffisante de la langue française, ce qui constitue un obstacle à sa naturalisation.
La cour a précisé que les certificats médicaux n’apportaient pas un éclairage suffisant sur les capacités linguistiques de M. C... au moment de la décision contestée, établissant ainsi que le ministre n'a pas fait une application erronée des dispositions légales.
Cette décision souligne également l’importance de la connaissance de la langue comme critère fondamental pour l’accession à la nationalité française, afin de garantir une assimilation adéquate des futurs citoyens. Par conséquent, les difficultés de M. C..., bien que reconnues, n'ont pu suffire à transformer son cas en une exception permettant l'octroi de la naturalisation.