Résumé de la décision :
M. A..., de nationalité turque, a vu sa demande de titre de séjour refusée par le préfet de l'Essonne par un arrêté du 4 novembre 2014. Suite à des recours, le Tribunal administratif de Versailles a rejeté sa demande d'annulation de ce refus par un jugement en date du 16 octobre 2015. En appel, M. A... conteste ce jugement, soutenant qu'il n'a pas été statué sur un moyen tiré de la méconnaissance de l'article L. 742-3 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile. La Cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, estimant que ce moyen n'était pas opérant contre la décision de refus de séjour.Arguments pertinents :
1. Omission non fautive : M. A... soutient que le jugement du tribunal n'a pas mentionné son mémoire du 7 août 2015, ce qui aurait entraîné une irrégularité. La Cour considère cependant que le mémoire en question ne contenait pas de moyen substantiel contre le refus de séjour, affirmant ainsi que "le jugement attaqué n'est pas entaché d'irrégularité."2. Inopérabilité du moyen : La Cour souligne que le moyen tiré de la méconnaissance de l'article L. 742-3 n'est pas pertinent pour contester une décision de refus de séjour, mais uniquement pour une mesure d'éloignement. Elle note que "ce moyen n'est opérant qu'à l'encontre d'une mesure d'éloignement", ce qui conduit à rejeter les conclusions de M. A...
Interprétations et citations légales :
- Code de justice administrative - Article R. 741-2 : Ce texte impose que les décisions judiciaires mentionnent qu'une audience a eu lieu publiquement et incluent l'analyse des conclusions et mémoires. La décision de la Cour mentionne que le défaut de mention dans le jugement contesté n'engendre pas d'irrégularité car le contenu du mémoire ne contenait pas de moyens pertinents pour la décision en cause.- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 742-3 : Cet article est cité à l'appui de l'argument de M. A..., mais la Cour précise son champ d'application. Elle déclare que "par suite, M. A... ne peut utilement soutenir que ces dispositions auraient été méconnues pour demander l'annulation de la décision de refus de séjour." Cela renforce l'idée que chaque texte a un cadre d'application précis et que les moyens invoqués doivent être pertinents et opérants pour la nature de la décision contestée.
En conclusion, la décision de la Cour repose sur des considérations de procéduralité et d'opérabilité des moyens juridiques. Elle affirme la nécessité pour le requérant de présenter des arguments qui soient directement applicables à la décision contestée dans le cadre du droit d'asile.