Résumé de la décision
M. A... a interjeté appel d'un jugement du Tribunal administratif de Versailles qui avait rejeté sa demande visant à annuler un arrêté du maire de la commune de Ballainvilliers daté du 2 mai 2011, le qualifiant de non compétent pour cet acte en raison de l'appartenance contestée du chemin d'Aunette à la commune de Longjumeau. La Cour, après examen, a confirmé le jugement du Tribunal administratif, considérant que le chemin en question fait bien partie de la voirie communale de Ballainvilliers et a, en conséquence, rejeté les conclusions de M. A..., en le condamnant en outre à verser une somme de 2 000 euros à la commune.
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Arguments pertinents
1. Compétence du maire : La Cour a jugé que M. A... avait tort de prétendre que le maire de Ballainvilliers avait agi sans compétence, en se fondant sur des controverses relatives aux limites communales. La décision de la Cour souligne que ces questions relèvent du juge judiciaire et non du juge administratif.
> "M. A... ne peut pas utilement se prévaloir de ce que, à l'occasion d'une procédure d'usucapion engagée par des riverains du chemin d'Aunette, les limites communales de Longjumeau et Ballainvilliers seraient contestées, dès lors qu'en tout état de cause, il n'appartient pas au juge judiciaire de se prononcer sur ces limites."
2. Classification du chemin d'Aunette : S'appuyant sur des documents administratifs, tels que la délibération du conseil municipal et l'arrêté du sous-préfet, la Cour a établi que le chemin d'Aunette appartient bel et bien à la voirie de Ballainvilliers.
> "Il ressort des pièces du dossier... que ce chemin... fait partie de la voirie communale de Ballainvilliers."
3. Rejet des conclusions : En conséquence, les demandes de M. A... ont été rejetées. La Cour a également décidé de faire supporter à M. A... les frais de justice en raison de la demande infondée.
> "Il y a lieu, en conséquence, de rejeter ses conclusions tendant à l'application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative."
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Interprétations et citations légales
1. Article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article stipule que les frais de justice, sous certaines conditions, peuvent être mis à la charge d'une partie dans les litiges administratifs. Ici, la Cour a jugé qu'il n'y avait pas lieu d'appliquer ces dispositions en faveur de M. A..., le condamnant à payer une somme à la commune.
> Code de justice administrative - Article L. 761-1 : "Dans les litiges où une personne est partie, le juge peut, sans égard à la nature du recours, condamner l'autre partie à verser à cette personne une somme au titre des frais exposés."
2. Incompétence du maire : La décision de la Cour expose clairement que la contestation de la compétence du maire basée sur une incertitude concernant les limites des communes ne peut pas fonder une demande d'annulation d'un arrêté municipal, puisque ce dernier était justifié par des actes administratifs antérieurs.
> "Le moyen tiré de ce que le maire de cette commune aurait entaché d'incompétence son arrêté n'est pas fondé et doit, par suite, être écarté."
La décision logique et structurée de la Cour s'appuie sur l'existence de documents officiels établissant la compétence du maire sur le chemin d'Aunette, infirmant ainsi les arguments de M. A... et respectant le cadre juridique du contentieux administratif.