Résumé de la décision
M. B... a été sanctionné par une exclusion définitive de l'université Pierre et Marie Curie le 9 mai 2017. Il a contesté cette sanction en invoquant une atteinte à sa présomption d'innocence, arguant que la décision ne l'excluait que de cette université et non de "Sorbonne Université". Le juge des référés a rejeté sa requête, considérant que la mention de "Sorbonne Université" dans l'intitulé de son appel n'affectait pas les effets juridiques de la sanction. La décision a été prise sans instruction contradictoire, en raison de l'absence d'urgence et de la manifestité du rejet.
Arguments pertinents
1. Atteinte à la présomption d'innocence : M. B... soutient que la sanction porte atteinte à sa présomption d'innocence, en violation des articles 8 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et 7 de la Convention européenne des droits de l'homme. Cependant, le juge a estimé que cette argumentation ne tenait pas, car la sanction était clairement établie et ses effets juridiques étaient maintenus.
2. Inadéquation de l'intitulé de l'appel : Le juge a souligné que le fait que l'appel soit enregistré sous "Monsieur B... c/ Sorbonne Université" n'a pas d'incidence sur la validité de la sanction. Cela démontre que la question de l'intitulé est accessoire par rapport à la réalité juridique de l'exclusion.
3. Rejet de la requête : Le juge a conclu que la requête de M. B... devait être rejetée, y compris ses demandes au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, qui prévoit le remboursement des frais de justice.
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article L. 521-2 : Cet article permet au juge des référés d'ordonner des mesures pour sauvegarder une liberté fondamentale en cas d'atteinte grave et manifestement illégale. Dans cette affaire, le juge a considéré que la condition d'urgence n'était pas remplie et que la requête ne relevait pas de la compétence de la juridiction administrative.
2. Code de justice administrative - Article L. 522-3 : Cet article stipule que le juge peut rejeter une requête par ordonnance motivée sans audience lorsque la demande est manifestement irrecevable ou mal fondée. Le juge a appliqué cet article pour justifier le rejet de la requête de M. B..., affirmant que la sanction était valide et que les arguments présentés ne justifiaient pas une intervention.
3. Conséquences de la sanction : Le juge a précisé que la mention de "Sorbonne Université" dans l'intitulé de l'appel n'affecte pas les effets de la sanction, soulignant que la réalité juridique de l'exclusion de M. B... de l'université Pierre et Marie Curie demeure inchangée.
En conclusion, la décision du juge des référés repose sur une interprétation stricte des textes de loi et une évaluation des faits qui démontre que la requête de M. B... ne répondait pas aux critères d'urgence et de fondement juridique pour être accueillie.